Sep 09, 2022 16:17 UTC

Qu’est-ce qui pourrait bien avoir poussé les États-Unis d’Amérique en instance de divorce dialogique avec l’Iran qui à en croire le tout récent rapport du sioniste argentin et chef de l’AIEA,

Rafael Grossi posséderait « non plus 12.5 kg d’uranium enrichi à 60 pc » comme il y a quelques semaines, mais bel et bien « 55,6 kg », soit « la quantité qui ne permettrait plus de qualifier le programme nucléaire iranien de civil », de brandir l’épouvantail de l’article 5 dite de « Défense collective » de l’OTAN au nez et à la barbe des Iraniens, de laisser jeter les masques, de reconnaître que les tensions OTAN/Résistance aussi bien en Irak qu’en Méditerranée orientale (Liban, Syrie) est potentiellement propre à virer à un conflit majeur ?

La réponse la plus immédiate, tout analyste tendrait à la chercher côté Albanie, pays mercenaire qui abrite depuis 2014 et un peu à la française quelques 3 000 membres de la milice terroriste armée de l’OMK (Organisation des Mojaheddine Khalq), une parfaite créature du duo Mossad-CIA qui ayant les mains souillées du sang de 17 000 Iraniens liquidés en quatre décennies via des attentats terroristes de petite et de grande échelle, continue à être alimentée en soutien politique, financier et militaire USA-OTAN-Israël et ce, à l’effet de nuire à la sécurité iranienne.

Depuis le mercredi 7 septembre, la petite Albanie n’entretient plus de relation diplomatique avec l’Iran sous prétexte d’avoir subi en juillet une cyberattaque « d’origine iranienne », « lourde » puisqu’ayant mis hors service et pendant des jours les « infrastructures numériques » dans un pays d’où les OMKiste pilotent directement des opérations de déstabilisation contre le territoire iranien.

Mais est-ce la soi-disant colère albanaise qui est à l’origine de la menace US d’invoquer l’article 5 contre l’Iran? Cela aurait pu à la limite en être le cas, s’il n’y avait pas, par intermittence les manifs anti OMK dans les rues de Tirana et si les Albanais qui ne savent pourquoi ils devraient haïr l’Iran, n’exigeaient régulièrement pas l’expulsion de la milice pour cause de dangereuses pratiques sectaires. Et surtout si cette secte n’était pas reconvertie depuis son implantation en Europe de l’Est en bras exécutant d’Israël dans ses actes de sabotage contre le programme nucléaire iranien.

Surtout que cette rupture de relation ultra médiatisée qu’a décidée avec exécution immédiate l’Albanie, a coïncidé très curieusement avec des rodomontades du Premier ministre sioniste qui est allé même jusqu’à affirmer, à l’issue d’un entretien téléphonique ce mardi avec Biden, que face à un Iran nucléaire, « Israël est prêt à tout scénario » et qu’il a « des bras longs dans la région ».S’il est vrai que cet énième coup de bluff d’Israël qui largement empêtré à domicile bombe gratuitement le torse contre l’Iran, coup de bluff qui relève comme attendu d’une misérable fuite en avant avec en toile de fond la tentative d’impliquer des alliés « abrahamistes » dans tout face-à-face à venir avec l’Iran, il est vrai aussi que cette coïncidence fait de l’OMK le maillon de jonction entre Israël et l’OTAN et partant de celle-ci une menace pour la sécurité iranienne. 

Luc Michel, géopoliticien et Ayssar Midani, analyste des questions internationales s'expriment sur le sujet.

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