J+2: Kiev sous les missiles!
Y a-t-il un quelconque rapport entre cette vague massive de cyber-attaques ayant visé le lundi 10 octobre plusieurs aéroports américains, à Chicago, à Los Angeles, à Atlanta, à New York entre autres,
cyber-attaques que les hackers russes visiblement surchauffés ont revendiqué aussitôt d’une part et cette de loin première méga opération « hybride » missiles-drone que l’armée russe fraîchement placée sous le commandement de Sergueï Sourovikine, un vétéran de la guerre en Syrie et vieux connaisseur des « tactiques asymétriques de la Résistance » a menée en une demi-journée contre pas moins de 16 villes et cités ukraino-otaniens dont la capitale Kiev laquelle opération a impliqué, dixit la presse atlantiste, « 84 missiles de croisière » ainsi que « 24 véhicules aériens sans pilote dont 13 de type Géran 2 » de l’autre ?
The Drive écrit : « Réagissant au barrage massif de missiles et de drones sur les villes ukrainiennes, le ministre allemand de la Défense a déclaré que le premier des quatre systèmes de missiles sol-air IRIS-T SLM promis arrivera en Ukraine au cours des « prochains jours ». Après les événements de ce matin, cela ne pouvait pas arriver assez tôt.
« La reprise des tirs de roquettes sur Kiev et les nombreuses autres villes montre clairement à quel point il est important de livrer rapidement des systèmes de défense aérienne à l'Ukraine », a déclaré la ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht, dans un communiqué. Les attaques de missiles et de drones de la Russie terrorisent principalement la population civile. C'est pourquoi nous les soutenons aujourd'hui notamment avec des armes anti-aériennes. Dans les prochains jours, le premier des quatre appareils à la pointe de la technologie sera en place pour protéger efficacement le peuple ukrainien. »
Même son de cloche côté US où Biden a rassuré lors d’un contact téléphonique l’agent Zelensky de ces « radars modernes » qui ne tarderont pas à arriver sur le champ de bataille :
« Les États-Unis ont annoncé, indique Avia.pro, leur intention de transférer des systèmes de défense aérienne américains modernes à l'Ukraine. Lors d'une conversation entre le président américain Joe Biden et le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky, le président américain a promis de doter l'Ukraine de systèmes de défense aérienne américains modernes. Il s'agit, selon toute vraisemblance, des complexes Patriot et NASAMS, bien que la Maison Blanche n'ait apporté aucune clarification à ce sujet. Lundi, Washington a également reçu une demande formelle de fourniture d'équipements de défense aérienne et d'envisager de réduire au minimum le délai de livraison des armes de défense aérienne américaines. »
Mais ce n’est pas tout, car en termes de mobilisation générale face au choc qu’ont été pour l’OTAN ces dernières 24 heures marquées par une absolue démonstration de force et de pertinence de la stratégie d’attaque hybride remise à l’heure russe, stratégie qui a déjà porté ses fruits en Irak et en Syrie où des bases américaines ultra-équipées de Patriot ne sont plus que des « cages à rat US » ou encore au Yémen où le moindre hoquet d’Ansarallah provoque une dégringolade du marché pétrolier pour cause d’échec de Patriot saoudiens face aux Samad et Qassif-K2 yéménites, l’Occident donne l’impression de vouloir aller plus loin.
C’est ainsi que The Drive écrit :
« Selon un communiqué des forces armées ukrainiennes, les défenses aériennes locales ont réussi à intercepter et à abattre 41 des 75 missiles lancés par la Russie. Cela ne peut pas être vérifié de manière indépendante et il semble que les attaques de missiles (et éventuellement de drones) se soient également poursuivies après cette évaluation. Une fois de plus, cependant, les événements d'aujourd'hui soulignent la nécessité de mettre à jour et d'étendre les défenses aériennes ukrainiennes, avec de nouveaux systèmes de défense aérienne au sol et des avions de chasse, genre F-16 qui puissent contrer drones et missiles en vol … »
L’activation des chasseurs et avions occidentaux dans le ciel de l’Ukraine a-t-il semblé en J+2 de la naissance de l’armée asymétrique russe comme étant le meilleur plan B d’un axe US/Otan qui voyant le remake des pires scénarios moyen-orientaux et bien conscient de l’incapacité de ses radars d’alertes et d’interception à sol, serait tentés d’en récompenser la défaillance par sa flotte aérienne ?
Très probable, et ce serait là un défi que mérite d’être pris en considération par le commandant Sourovikine qui vient de prouver son intérêt pour de l’asymetrisme version Résistance.
Avia.pro écrit : « À la suite de la campagne drone-missile de ce mardi 11 octobre, une alerte aérienne a été déclarée dans toutes les régions d'Ukraine,… Compte tenu du fait qu'au cours de la dernière journée, les forces armées ukrainiennes ont perdu un grand nombre de systèmes de défense aérienne, pour le moment, la partie ukrainienne ne peut tout simplement pas repousser les frappes massives de missiles. Et pourtant, un avion de reconnaissance militaire américain survole la partie orientale de la Roumanie et la mer Noire, qui, selon toute vraisemblance, coordonne les systèmes de défense aérienne ukrainiens. Sur les images vidéo, vous pouvez voir le travail des systèmes de défense aérienne de l'Ukraine. Certains des missiles ont été interceptés en temps opportun, cependant, la situation ressemble à ce qui s'est passé un jour plus tôt - il y a de nombreux coups sûrs et, en plus, des dégâts assez graves sont enregistrés. »
Décidément ce sont sur les AWACS que comptent les Yankees pour ranimer la DCA agonisant de l’Otan et c’est de ce côté-là que l’armée russe devrait pousser. En les abattant ? Pas besoin d’aller vers cette piste. Que faire alors pour éviter que le scénario hybride russe, une fort bien bonne alternative aux frappes nucléaires, préserve son maximum de pertinence, qu’il ne perde pas en ampleur et qu’il ne tombe pas dans la routine ?
Aller un peu plus en avant et faire aider les missiles non pas par « quelques essaims de Geran 2 » qui joueraient le rôle d’éclaireurs anti-DCA, propres à mettre en miettes les radars à ras le sol otaniens et ce, soit en plongeant directement dessus, soit en les neutralisant via la guerre électronique, mais par un « réseau intégré régional de drones » !
À quoi renvoie l’idée ? À ce que les alliés régionaux de la Russie soient dotés eux aussi d’un nombre suffisant de drones « similaires », drones tactiques et rapides à être apprivoisés de façon à agir en interconnexion avec l’armée russe. En effet les drones d’attaque dans un tel ensemble pourraient opérer de manière unifiée, s’ils ont la possibilité de disposer d’images et de donnés recueilles par leurs paires de reconnaissance. Ce serait largement plus efficace que cette liaison AWACS-NASAMS ou AWACS-Patriot que l’axe US/OTAN tente de renforcer en ce moment même au-dessus de la mer Noire à l’effet de faire face au déluge drone-missile et d’éviter le naufrage. La Russie et la Biélorusse s’y sont-elles déjà engagées ?
Selon des sources de renseignement citées par Topwar.ru, « la Russie prépare la base aérienne militaire biélorusse Luninets pour accueillir un drone kamikaze "Geranium-2",… La Fédération de Russie poursuit la modernisation de la base aérienne de Luninets et a déjà construit sur son territoire de nouveaux hangars et défenses. Auparavant, un aérodrome militaire était considéré comme redondant et n'avait aucune valeur stratégique. Mais l'infrastructure de la base aérienne a été mise à jour, mais les travaux sont toujours en cours. Et la Russie semble avoir transféré sur l'aérodrome de Luninets "plusieurs dizaines" de drones kamikazes "Geranium-2"… »…. Visiblement L’armée russe asymétrique n’a pas dit son dernier mot...