Drone russe: l'OTAN a perdu!
Nov 01, 2022 13:55 UTC
La solution turque contre les combinaisons drones-missiles russes?
La tactique réussie de la Russie d'attaques massives de drones a littéralement rendu "inutiles" les drones Bayraktar turcs. Il y a deux jours le concepteur turc de drones dont une usine est implantée en Ukraine a annoncé avoir trouvé une solution pour faire face aux attaques aux nuées de drones ou aux combinaisons drones-missiles russes qui depuis 23 septembre ont littéralement changé la donne en faveur de l'armée russe. Il a annoncé avoir équipé Bayraktar de missiles air-air pour affronter les nuées d'UAV russes. Et pourtant les analystes estiment qu'armer les " Bayraktar" de missiles air-air n'est pas une solution pour défendre l'Ukraine contre les drones russes.
Face à l'incapacité du système de la DCA multicouche de l'OTAN la Turquie atlantiste a annoncé avoir doté les drones "Bayraktar" et "Akinji" de missiles air-air pour contrer les drones kamikazes russes, sans pour autant convaincre les experts.
Selon le site américain " Forbes " , "Samuel Bendt", analyste au "Center for Naval Analysis" aux États-Unis, a reconnu que les Russes avaient lancé leurs attaques de drones depuis plusieurs positions, ce qui fait que les Bayraktar et Akinji devraient rester en mission "dans les airs 24 heures sur 24 pour suivre les drones russes dans le ciel."
Il a déclaré: "Au fait, le coût de l'utilisation de drones turcs contre des drones kamikazes russes serait bien plus élevé que le coût de Bayraktar et de Akinji eux-mêmes."
Le directeur général de "Bayrakar", le fabricant du véhicule aérien sans pilote, a déclaré dimanche à l'agence de presse allemande DPA lors du salon de la défense à Istanbul : "Bientôt, le véhicule aérien sans pilote TB-2 et le drone "Akinji" seront équipés de missiles air-air, et pas seulement contre des drones kamikazes russes, mais aussi contre d'autres avions ennemis. « Nous faisons nos tests.
Mais l'Americain n'est pas le seul à se douter de la fiabilité de la solution turque. Selon Forbes, James Rogers, professeur au Centre d'études sur la guerre de l'Université du Danemark, doute également de la capacité de Bayraktar de contrer les nuées de Geran-2.
Il a rejeté l'idée qui dixit, est tout sauf rentable : "Il est possible que des drones sans pilote puissent aider dans un endroit spécifique pendant une courte période, comme à Kiev, cependant, même dans ce cas, la tactique d'attaque massive utilisée par la Russie pour tromper les défenses ukrainiennes s'impose", a-t-il déclaré avant de souligner: " Cela affecte les capacités de combat de Bayraktar"
Rogers a ajouté que la défense aérienne de l'Occident est un problème à long terme qui nécessite désormais une approche multi-pays pour investir dans les technologies, les tactiques et les stratégies de défense aérienne de la coalition.
Ce rapport indique que le système de défense aérienne de l'OTAN est divisé en deux parties. "Nord" avec un centre de contrôle basé à "Ramstein" en Allemagne et "Sud" avec un centre de commandement à "Naples" en Italie qui contrôle l'espace aérien sur l'Italie, le Portugal, l'Espagne, la Grèce, la Turquie ainsi que la mer Méditerranée et la mer Noire Mer.
En Europe, ce sont principalement des systèmes de défense aérienne relativement anciens qui sont en service et il est difficile de les intégrer dans un système unique. Mais surtout, ils n'ont pas vraiment ce système de gestion intégré, et fondamentalement, ils doivent reconstruire et assembler leurs défenses aériennes actuelles.
Les systèmes de défense aérienne actuellement au service de l'OTAN en Europe sont à moyenne et à courte portée. Seuls les systèmes américains Patriot et plusieurs autres systèmes, dont les français, fonctionnent à une distance de 100 km. Mais cette portée est la détection de cible et la portée de tir est d'environ 50 km. Autrement dit, dans la pratique, les pays de l'OTAN n'ont pas de systèmes à longue portée, ce qui signifie qu'il n'y a pas de défense multicouche ni de densité de feu.
Des sources d'information ont rapporté dimanche le vol du drone russe "Sukhoi-70" surnommé "Hunter". Le drone russe S-70 est déjà arrivé sur la ligne de front de Kherson. Sukhoi S-70 Okhotnik, également connu sous le nom de chasseur, est un drone de fabrication russe doté d'une technologie d'évitement de radar et doté d'une intelligence artificielle. La Russie travaille-t-elle à l'essaimage de S-70 et des Geran-2 ou l'a-t-elle déjà réussi? Le désespoir qui caractérise les analyses militaires occidentales autour de la solution turque semble avoir indiqué que ce genre dessaimage reste néanmoins à l'ordre du jour.
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