Drone: la Russie frappe l'US Navy!
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Le patrouilleur ukrainien frappé par un Lancet
Les drones feront gagner à la Russie la guerre navale..
En Ukraine l’US Navy et consœurs ont-ils peur d’une marine russe « assymétrisée » comme l’est désormais l’armée de l’air russe à la faveur de Géran-2, ce redoutable drone « manichéen » à la fois visible à l’œil nu mais furtif aux radars les plus performants US/OTAN ? Visiblement dans la mesure où depuis le 23 septembre date à laquelle le QG de commandement naval SUD de l’OTAN a été la cible des essaims de Géran 2 alors même qu’il projetait de prendre d’assaut la Crimée, une féroce bataille navale OTAN/Russie couve. Le 29 octobre un MC-4 de l’US Air Force a piloté une assez grossière offensive navale asymétrique US/GB/OTAN contre le QG de la flotte noire russe en Crimée et plus précisément à Sébastopol, impliquant à la fois Saildrone britannique (drones maritimes) et drones ukrainiens, assaut qui a été repoussé par la DCA ainsi que par l’armée de l’air russe, un démineur russe ayant été légèrement endommagé. Or ce coup naval asymétrique que la revue militaire The Drive décrit comme étant un « tournant » puisqu’ayant été perpétré en « couche » a bien trahi la crainte du parti US de voir les performances au sol de Géran-2 se reproduire en mer ou ce qui revient au même, que la Russie puisse engager des frappes navals à bas coûts mais mortelles et précises. C’est dans ce cadre qu’il convient de comprendre à titre d’exemple, cette sortie bien curieuse d’un avion anti sous-marin norvégien qui ce dimanche 6 novembre a largué une « bouée sonar » au passage d’un sous-marin nucléaire russe. Selon Avia. Pro, « la bouée sonar qui pesait plus de 50 kilogrammes aurait bien pu causer de graves dommages au sous-marin nucléaire russe, "Prince Vladimir », et ce, d’autant plus que ce dernier avait été largué d'une hauteur de plusieurs centaines de mètres littéralement devant le sous-marin russe.

Topwar.ru écrit : « L'Ukraine a décidé de se concentrer sur la construction d'une flotte de drones maritimes, et une attaque de drones maritimes d'une semaine contre des navires russes à Sébastopol a conduit Kiev à croire que c'était la meilleure option. Zelensky a fait une déclaration correspondante. Selon la presse ukrainienne, la collecte de fonds pour l'achat de drones marins débutera la semaine prochaine, il est prévu que le montant nécessaire puisse être levé grâce à des dons de particuliers et d'entreprises. S'exprimant à cette occasion, Zelensky a déclaré que c'était le bon choix, que tout le monde devrait soutenir. Selon lui, les drones marins ont déjà prouvé leur puissance de combat en attaquant des navires russes. Mais la flotte en cours de création est prévue pour n'être utilisée que "pour protéger son territoire". Je pense qu'absolument tout le monde comprend ce que c'est et à quoi ça sert, et je suis sûr que des millions de personnes soutiendront cette direction dans notre défense. Comment ça marche - tout le monde a déjà vu, a-t-il dit. »
Et le site d’ajouter : « Pour le moment, à part des déclarations bruyantes, il n'y a pas d'autres détails sur la création d'une "flotte de drones marins". Avec un degré de probabilité élevé, Kiev a l'intention d'acheter des drones au Royaume-Uni, car ce sont des drones britanniques qui ont participé à l'attaque de Sébastopol. Bien qu'une variante soit également possible avec des drones fabriqués par d'autres sociétés. On sait que l'Allemagne a transféré deux drones marins à l'Ukraine et prévoit d'en transférer huit autres. » Mais quelles sont très exactement les chances de succès d’une marine asymétrique US/OTAN, créée suivant les malheureuses expériences de l’US Navy dans le golfe Persique, en mer d’Oman ou encore en mer Rouge où les porte-avions ou encore les navires de guerre US de petite et de grande taille n’ont cessé de 2019 à 2022 d’être la cible des nuées de drones ou des vedettes rapides de la Résistance yéménite et du CGRI ? Au fait d’ors et déjà l’interception et la destruction de 16 drones maritimes et aériens impliqués dans l’attaque contre Sébastopol par l’armée de l’air et la DCA de la Crimée prouvent qu’il y a un réel problème à la fois au niveau de la furtivité des Saildrone et des drones utilisés, les radars russes les ayant entièrement interceptés. Puis l’échec de cette attaque que The Drive qualifie de « en couche », révèle un autre problème, celui portant sur les capacités d’essaimage de ces engins qui peinent à synchroniser leur action sans doute pour cause de défaillance de ce concept de navigation à base d’intelligence artificielle que l’Iran et ses alliés savent parfaitement maitriser mais que les USA et leurs acolytes de petite et de grande taille ne savent maitriser. C’est à peu près comme cette histoire de dit « Patchwork danienne » que l’OTAN s’efforce de créer en Ukraine façon de le bunkériser contre les drones mais dont les composantes échouent à interagir entre eux et partant à contrer les drones. Ceci c’est pour l’interception de toute attaque navale asymétrique otanienne à venir qui place déjà la Russie à une échelle nettement supérieur. Mais qu’en est-il de la riposte russe à ces attaques aux Saildrone/drone US/OTAN à venir ? Au fait les médias mainstream n’en ont pas parlé comme il le fallait, mais juste après l’épisode de Sébastopol il y a eu une réaction largement significative de de la part de la Russie qui donne une petite idée de ce que Moscou fera à l’aide de ses drones d’origine iranienne en cas d’attaque naval asymétrique.

The Drive écrit : « Le 4 novembre, une vidéo a émergé de ce qui semble être une attaque par une munition de vagabondage Lancet russe sur l'un des patrouilleurs restants de la marine ukrainienne. Des vidéos publiées sur Telegram par l'agence de presse officielle russe RIA Novost i et par la suite sur Twitter semblent montrer un drone Lancet frappant un patrouilleur d'artillerie blindé ukrainien de classe Gyurza-M à peu près au milieu du navire du côté bâbord, juste après qu’un drone de reconnaissance le verrouille. La date et le lieu exacts de l'impact apparent, ainsi que l'état du bateau, sont pour le moment inconnus. Selon RIA Novosti , le Lancet qui a frappé le bateau est une version plus récente avec une ogive de 11 livres. Le Lancet est conçu pour fonctionner principalement via le contrôle de l'homme dans la boucle et transmet la vidéo de son système de ciblage embarqué à son contrôleur via une liaison de données en visibilité directe. Ria Novosti déclare que si les versions précédentes du Lancet avaient deux ensembles de grandes ailes cruciformes, la nouvelle variante n'en a qu'un, ce qui correspondrait à ce que nous voyons dans la vidéo. Mais sur la vidéo le Lancet bénéficie visiblement des capacités électro-optique d’un autre drone de reconnaissance qui l’accompagne, un drone qui risque d’être le Yassir. Au fait de pareilles scènes sont de plus en plus visibles au sol où des Lancet prennent d’assaut des chars et des blindés et avec une précision inouïe une fois que les Yassir verrouillent sur les cibles »
Mais The Drive qui reconnait implicitement et à son corps défendant la capacité de synchronisation de Lancet russe avec un drone de reconnaissance iranien ne va pas plus loin car à vrai dire cette frappe à duo qui a visé très exactement au milieu une cible cinétique navale relativement de peu de surface radar a eu lieu alors même que les patrouilleurs blindés de classe Gyurza-M de 75 pieds de long sont armés de canons modulaires télécommandés BM-5M.01 Katran-M à l'avant et à l'arrière et que chaque tourelle est équipée de canons automatiques ZTM-1 de 30 mm et que les bateaux transportent également un lance-grenades de 30 mm et des mitrailleuses de 7,62 mm, ainsi que des systèmes de défense aérienne portables (MANPADS). Des dispositions pour transporter des missiles guidés anti-blindés «Barrier» existent aussi. C’est au mépris de cet épais bouclier embarqué que Lancet/Yassir ont presque scindé le patrouilleur ukrainien en deux, avec une précision quasi identique à ces Shahed-136 yéménite qui ont pulvérisé un certain 29 juillet 2021 un navire israélo-britannique en pleine mer d’Oman, du nom de « Mercer Street », y liquidant deux agents israéliens en représailles à une frappe israélienne contre Damas qui avait coûté la vie aux combattants de la Résistance…