Ukraine: Leçon qu'en tire Alger?

 

La coopération militaire entre l’Algérie et la Russie s’est récemment renforcée suite à une rencontre entre les autorités des deux pays. Le jeudi 10 novembre 2022 à Alger, une rencontre a lieu entre Dimitri Evguenievitch Chougaev, directeur du service fédéral de la coordination militaire russe, et Said Changriha, chef d’état-major de l’armée algérienne. D’après les informations fournies par le ministère algérien de la Défense, la visite s’est déroulée dans le cadre de la coopération militaire entre Alger et Moscou. Notons que cette rencontre intervient avant des manœuvres militaires communes prévues pour ce mois de novembre 2022, entre les deux pays, afin de lutter contre le terrorisme.

 

Pour mémoire, l’Algérie et la Russie discutaient de la coopération militaire depuis plusieurs mois. Durant le mois de juin 2022, Saïd Chengriha a rencontré le directeur général de la société d'état de l'exportation militaire Rosoboronexport, Alexandre Mikheïev, dans la capitale nord-africaine. Au cours de la réunion, selon l'agence de presse Algeria Press Service (APS), « ils ont discuté de l'état de la coopération militaire entre les deux pays et ont examiné les moyens de la promouvoir au niveau attendu ».

 

Alger et Moscou envisagent de signer, l’année prochaine, un énorme contrat militaire dont le montant atteindrait 12 milliards de dollars. La transaction en cours de négociation s’inscrit dans la cadre de la décision du gouvernement de multiplier le budget de l’armée par deux.

 

Ainsi, l’équipement de l’armée algérienne (ANP) pourrait bénéficier prochainement d’un renouvellement majeur grâce au potentiel accord qu’Alger et Moscou négocient. Le média spécialisé Africa Intelligence parle d’un contrat d’une valeur de 12 milliards de dollars US. Une somme destinée à la modernisation de l’arsenal de l’ANP.

 

Cet achat massif d’armes, s’il se concrétise, sera soutenu par l’énorme augmentation du budget algérien de défense que le gouvernement prévoit d’approuver en 2023. Les sources indiquent que l’augmentation sera de 130 %. Ainsi, les 10 milliards de dollars que l’Algérie dépense chaque année pour son armée depuis dix ans passeraient désormais à 23 milliards de dollars. Une réévaluation que rend possible l’explosion du prix du gaz et des hydrocarbures à cause du conflit ukrainien.

 

 

Le Soukhoï Su-75 « Checkmate » sera-t-il parmi les acquisitions ?

Parmi les acquisitions, il pourrait effectivement figurer l’avion de combat furtif monomoteur de « cinquième génération », le Soukhoï Su-75 « Checkmate ». l’Algérie pourrait devenir le premier pays à acheter ce chasseur furtif toujours en cours de développement. Le Su-75 « Checkmate » se veut un concurrent direct du F-22 et du F-35 américains de Lockheed Martin. La possession de cet appareil donnerait à l’Algérie une supériorité aérienne considérable.

 

Mais les autorités algériennes prendront-elles aussi en compte le facteur "Ukraine" ? En effet l'armée lourde et blindée russe a fait preuve a à certains moment bien souffert face à la guerre de sixième génération que l'Occident lui a livré depuis le ciel et l'espace. Fin septembre et au huitième mois de la guerre la Russie a toutefois décidé de faire introduire des drones iraniens sur le champ de la bataille. Avec en toile de fond un changement substantiel de la donne les infrastructures militaires énergétiques y ayant passé après que les drones ont réussi à bousiller les artères logistiques otaniens. Il semblerait que le drone en général et le drone iranien en particulier commencent à avoir sa place dans la stratégie de guerre algérienne. Comment s'y prend Alger? Alger était furieux lorsqu'un Bayraktar TB2 marocain a été soupçonné d'avoir tué en novembre 2021 trois Algériens au Sahara occidental, alors la Turquie a également proposé de vendre des drones à l'Algérie. C'était pour mieux examiner les pièces de Bayraktar qu'on dit être un drone otanien. Mais sur quel drone compte Alger pour se battre? C'est Ghali le président de la région du Sahara qui répond. Les drones iraniens seraient arrivés au Sahara par l'intermédiaire d'Alger. Aucune preuve du terrain ne permet de confirmer cette information mais si elle est vraie cela veut dire que la modernisation de l'armée algérienne pourrait aussi passer par l'Iran