France: principes contradictoires de droit de l'homme
Suite à la mort de Nahel, 17 ans, tué par le tir d’un policier, la France est le théâtre des affrontements entre policiers et manifestants en colère. Certains qualifient la situation d’une « guerre civile », d’autres la considèrent comme l’émergence de couches sociales jusqu’à présent cachées en France.
Dans la matinée du mardi 27 juin à Nanterre, Nahel, adolescent franco-algérien, a succombé à ses blessures après avoir été atteint par le tir d’un policier lors d’un contrôle routier.
Les organisations de défense des droits de l’homme estiment que le racisme systématique au sein des forces de l’ordre en France est à l’origine de ce crime.
Les personnes de couleur sont, selon les statistiques, connues comme étant des citoyens de classe inférieure dans plusieurs pays occidentaux, y compris les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, où la mort des « non-blancs », dans le cadre des actes racistes, est monnaie courante.
Pour certains le décès tragique de Nahel n’est pas sans rappeler celui de George Floyd à Minneapolis aux États-Unis en 2020 et illustre le racisme systématique qui régit la structure des pays occidentaux.
La France est l’un des pays qui prétend défendre les droits de l’homme et la liberté d’expression. Sous prétexte de ce fait, elle justifie la promotion de la haine, les comportements racistes ainsi que les insultes de ses médias à l’encontre des valeurs sacrées religieuses.
En publiant des communiqués sur les droits de l’homme, la France va jusqu’à s’ingérer dans les affaires intérieures d’autres pays et soutient les opposants au système, et ce, alors que tout mouvement de protestation dans le pays conduit à la répression et aux arrestations massives.
Dans une première réaction, le président français, Emmanuel Macron, a qualifié le meurtre de ce jeune homme d’un acte « inexplicable » et « inexcusable ». Cependant, cela ne l’a point empêché d’assister au concert d’Elton John à Nanterre le lendemain du drame ; l’histoire de banaliser la mort tragique de cet adolescent noir auprès de l’opinion publique.
Macron est allé plus loin, alléguant lors d’une cellule interministérielle de crise qu’au cours ces derniers jours, ce sont notamment des postes de police, des écoles et des bâtiments publics qui ont été attaqués.
Par ailleurs, le ministre français de l’Intérieur a annoncé que la majorité des personnes arrêtées lors des manifestations puis interpellées était des mineurs âgés de 14 à 18 ans. Cela étant, les pays occidentaux considèrent les personnes de moins de 18 ans comme étant des enfants et condamnent leur détention dans d’autres pays.
La situation en France montre que même dans les pays occidentaux, il n’y a pas de limites pour traiter ceux qui perturbent l’ordre public et menacent la sécurité des citoyens.
Mais dans la foulée, la réaction des médias persanophones anti-iraniens basés à l’étranger, qui prétendent soutenir la liberté d’expression, les droits des femmes et des enfants, et s’opposer aux violences policières, est remarquable : ils ont inlassablement tenté de minimiser la violence de la police française et d’inverser le rôle de victime et de coupable.
Ce comportement des médias occidentaux montre que le droit de l’homme et la non-violence sont les bienvenus, mais seulement en dehors de leurs frontières et que la violence policière ne connaît pas de limites lors qu’il s’agit d’établir l’ordre public.
À son tour, la réaction des pays occidentaux, du Parlement européen, de la Commission européenne, du Conseil de l’Europe, des Nations unies et des organisations de défense des droits de l’homme à la mort de Nahel et aux répressions des manifestants, mérite réflexion : ils ont exprimé leurs regrets, mais ont prétendu qu’il s’agit des évènements internes de la France.
La réaction des pays et des organisations occidentaux révèle leur double standard vis-à-vis de la question des droits de l’homme, montrant que celle-ci n’est qu’un moyen de faire pression sur d’autres pays.