De Berlin à Tel-Aviv : la chancelière allemande applaudit l’attaque israélienne contre l’Iran
Parstoday – Les déclarations de la chancelière allemande, qu’on peut qualifier de dernière « œuvre sordide » de l’Allemagne, montrent clairement que des mots comme « droits de l’homme » et « paix » ne sont, dans le lexique des politiciens allemands, que des instruments au service des objectifs géopolitiques du camp occidental.
Le chancelier allemand, Friedrich Merz, n’a non seulement pas condamné l’agression militaire d’Israël contre l’Iran lors d’un entretien télévisé le 17 juin, mais il l’a même saluée.
Merz a déclaré sans détour : « C’est un sale boulot qu’Israël fait pour nous tous. »
Il a ajouté : « Nous devons être reconnaissants du courage de l’armée israélienne et de ses dirigeants. »
Ces déclarations soulèvent de sérieuses questions sur la politique étrangère de l’Allemagne, notamment en ce qui concerne les principes que ce pays prétend défendre en matière de droits de l’homme, de pacifisme et de démocratie.
Un bref regard sur l’histoire contemporaine de l’Allemagne révèle un passé jalonné de « sales besognes », bien au-delà de ce qui se dissimule aujourd’hui derrière les apparences diplomatiques et les mots enjolivés.
Colonialisme et génocide avant l’ère nazie
À la fin du XIXᵉ siècle, l’Allemagne devient le troisième plus grand empire colonial, après ceux de la Grande-Bretagne et de la France. Lors de la répression brutale de la révolte anticoloniale des Maji-Maji en Tanzanie (1905–1907), l’armée allemande a massacré massivement les populations locales. Les estimations font état de 75 000 à 300 000 morts.
Les chercheurs considèrent ce crime comme l’un des premiers génocides du XXe siècle, qui a jeté les bases des politiques racistes mises en œuvre dans les années suivantes.
L’héritage sanglant de Hitler
L’Histoire n’oubliera jamais le vrai visage de l’Allemagne nazie. Sous la bannière du fascisme, l’Allemagne hitlérienne a plongé le monde dans la Seconde Guerre mondiale — un conflit qui a fait plus de 70 millions de morts.
Ce qui est inquiétant aujourd’hui, ce sont les similitudes frappantes entre le ton du chancelier allemand actuel et la rhétorique belliciste et raciste d’Hitler.
Faut-il qualifier Merz de « nouveau Hitler », cherchant, sous le couvert de la démocratie, à légitimer l’agression et le génocide ?
Fournisseur des armes chimiques de Saddam
Dans les années 1980, des entreprises allemandes ont fourni une part essentielle des infrastructures nécessaires à la production d’armes chimiques pour le régime de Saddam Hossein. Ces armes ont ensuite été utilisées lors d’attaques chimiques contre des civils iraniens et des Kurdes d’Irak. Les tragédies de Halabja et de Sardasht, en Iran, ne sont que quelques exemples de ces sales besognes qui ont choqué le monde. Pourtant, l’Allemagne n’a jamais été tenue responsable de son implication dans ces crimes.
La base de Ramstein en Allemagne : le cœur des opérations sanglantes des États-Unis
La base aérienne de Ramstein, située sur le sol allemand, est la plus grande base militaire américaine en dehors des États-Unis. Elle constitue l’un des centres névralgiques du commandement des opérations militaires des États-Unis et de l’OTAN en Asie de l’Ouest.
Des frappes de drones au Yémen et au Pakistan jusqu’au soutien logistique dans les guerres en Irak et en Afghanistan, l’implication de cette base dans de nombreux crimes de guerre commis par les États-Unis est largement documentée.
Le rôle de cette base dans la machine de guerre américaine en Asie de l’Ouest a été vivement critiqué par de nombreux intellectuels et mouvements pacifistes. Ces dernières années, certains membres du Bundestag ont également dénoncé le rôle de Ramstein dans les guerres par drones menées par les États-Unis, le qualifiant de violation des droits de l’homme. L’Allemagne, cependant, non seulement n’a pas empêché ces opérations, mais a contribué à les soutenir et à les faciliter.
Soutien au terrorisme à la manière occidentale
La contradiction flagrante entre la politique allemande et ses discours sur les droits de l’homme se manifeste aussi dans l’accueil accordé à des terroristes et le soutien politique qui leur est apporté. Une figure comme Jamshid Sharmahd, poursuivi en Iran pour des actes terroristes et des attentats à la bombe, a bénéficié en Allemagne d’un soutien judiciaire et médiatique.
Le terrorisme, lorsqu’il sert les intérêts géopolitiques de l’Occident, devient tolérable aux yeux de l’Allemagne.
Deuxième fournisseur d’armes pour les massacres à Gaza
Lors des offensives répétées d’Israël contre le peuple assiégé de Gaza, notamment en 2023, l’Allemagne s’est imposée comme le deuxième principal fournisseur d’armes au régime de Tel-Aviv, juste après les États-Unis. Des armes allemandes ont été utilisées dans les frappes contre des écoles, des hôpitaux, des abris pour civils et même contre les tentes de déplacés palestiniens. Ainsi, l’Allemagne s’est retrouvée une fois de plus complice d’un génocide historique, ayant conduit à la mort d’environ 60 000 Palestiniens et à la destruction massive de logements et d’infrastructures civiles à Gaza.
Répression des opposants au génocide
Non seulement l’Allemagne a défendu son rôle honteux dans le génocide à Gaza, mais elle a également réprimé toute forme de contestation ou de critique des politiques israéliennes — y compris dans les universités et les médias — en les qualifiant d’« antisémitisme » ou d’« extrémisme », même lorsque ces critiques émanent de Juifs eux-mêmes. Dans plusieurs villes d’Allemagne, des étudiants ont organisé des rassemblements et des manifestations pour protester contre le génocide, les crimes de guerre du régime terroriste israélien et le soutien apporté par l’Allemagne à ces actes. La police allemande a violemment réprimé toutes ces manifestations, arrêtant des centaines de protestataires.
L’Allemagne a été un acteur constant dans certains des génocides les plus marquants de l’histoire contemporaine. Sa politique étrangère, notamment en ce qui concerne la planification et le soutien aux actions militaires des États-Unis et du régime israélien, soulève de sérieuses questions quant à la cohérence entre ses principes affichés et ses pratiques réelles.
Les déclarations de la chancelière allemande — que l’on pourrait voir comme un nouvel exemple choquant de la politique allemande — montrent clairement que des mots comme « droits de l’homme » et « paix » ne sont, pour les responsables allemands, que des moyens de servir les intérêts géopolitiques de l’Occident.
Un pays dont le passé est marqué par le colonialisme, le génocide, la guerre et le crime, et dont le présent se définit par la vente d’armes, l’accueil de terroristes, la fermeture de centres culturels islamiques et le soutien à des agressions militaires contre des nations souveraines, n’a aucune légitimité pour faire la leçon en matière de morale.