Le Caire inquiet face à l’offensive de son allié israélien – Comment aider l’Égypte ?
Pars Today – L’Égypte illustre bien que faire la paix avec l’ennemi ne garantit ni la sécurité, ni le progrès.
L’analyste égyptienne Shady El-Ghazaly alerte qui’après avoir affronté l’Iran, Israël pourrait prendre pour cible l’Égypte. « Et les récentes déclarations israéliennes sur une possible occupation du Sinaï renforcent ce sentiment de menace… venant pourtant d’un allié. »
Alors que les agressions du régime sioniste contre Gaza s’intensifient, et que des projets de transfert forcé de Palestiniens vers le désert du Sinaï sont évoqués, l’Égypte est entrée dans une phase d’alerte militaire sans précédent. Pourtant, au-delà de sa trahison historique du XXe siècle envers la Palestine, les musulmans et les Arabes, Le Caire a longtemps collaboré avec Israël, notamment en fermant le point de passage de Rafah et en détruisant les tunnels, contribuant activement au blocus de Gaza — une région aujourd’hui en détresse alimentaire. Cet article revient sur plusieurs aspects de cette réalité.
Complicité avec un régime criminel : la chute du rôle régional de l’Égypte
En signant le tristement célèbre accord de Camp David, l’Égypte a ouvert la voie à la normalisation des relations avec le régime sioniste, connu pour ses crimes. Mais aujourd’hui, elle a non seulement perdu son statut de leader du monde arabe, mais elle est devenue le gardien des frontières sécurisées d’Israël.
Une économie fragilisée : le prix de la coopération avec l’ennemi
Au lieu du développement économique promis, l’Égypte fait aujourd’hui face à une inflation galopante, une dette écrasante et une forte dépendance à l’aide américaine. La coopération avec Israël n’a apporté ni prospérité ni stabilité ; au contraire, elle a plongé Le Caire dans la mainmise de Washington et Tel-Aviv. Aujourd’hui, alors qu’Israël convoite le désert du Sinaï, l’Égypte commence à mesurer les conséquences de sa confiance envers un ennemi.
Menace sécuritaire : Israël n’est plus un allié, mais un danger
Des responsables israéliens évoquent ouvertement leur intention d’intervenir dans la péninsule du Sinaï — un projet qui porte atteinte à la souveraineté de l’Égypte et menace sa stabilité intérieure. Le Caire se voit désormais contraint de renforcer, à grands frais, la sécurité à ses frontières dans le Sinaï… ces mêmes frontières qu’elle avait autrefois fermées pour satisfaire Israël.
Une leçon pour les autres pays arabes
L’Égypte est un exemple vivant de cette vérité : faire des compromis avec l’ennemi n’apporte ni sécurité, ni progrès. Aujourd’hui, Le Caire se retrouve contraint de redouter ce même Israël pour lequel elle a jadis piétiné le sang des Palestiniens afin de lui plaire.
Le rôle de l’Iran et du monde islamique pour aider l’Égypte à retrouver la voie de la résistance
Dans cette situation critique, l’Iran et les autres pays musulmans doivent, par une diplomatie active et un soutien global, aider l’Égypte – État et peuple – à se libérer de sa dépendance envers Israël et l’Occident. Leur rôle est essentiel pour encourager Le Caire à renouer avec la voie de la résistance.
Le monde islamique peut tracer une nouvelle voie pour Le Caire en lui apportant un soutien économique, en renforçant la coopération sécuritaire et en construisant une alliance régionale. Une voie fondée non pas sur des compromis avec l’ennemi sioniste, mais sur la dignité, l’indépendance et un retour aux idéaux de la communauté islamique. C’est là la seule issue possible pour que l’Égypte sorte de l’impasse actuelle et retrouve son rôle historique de cœur battant du monde arabe.