L’Europe est-elle prête à vivre dans une zone grise ?
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Pars Today – Le chancelier allemand, exprimant son inquiétude face à la multiplication des incidents liés aux drones dans le ciel européen, a décrit le Vieux Continent comme étant dans une « zone grise entre guerre et paix ».
(last modified 2025-10-05T03:39:22+00:00 )
Oct 02, 2025 09:17 UTC
  • Le chancelier d\'Allemagne Friedrich Merz
    Le chancelier d\'Allemagne Friedrich Merz

Pars Today – Le chancelier allemand, exprimant son inquiétude face à la multiplication des incidents liés aux drones dans le ciel européen, a décrit le Vieux Continent comme étant dans une « zone grise entre guerre et paix ».

Le chancelier allemand, Friedrich Merz, a déclaré : « Nous ne sommes pas en guerre, mais nous ne sommes plus en paix non plus. » Une phrase qui peut sembler frappante, mais qui reflète fidèlement la réalité actuelle de l’Europe — une réalité où l’ordre mondial fondé sur le droit cède la place à la logique de la force et du pouvoir.

Ce que l’Europe cherche à imposer à l’Iran par cette logique, en violant les règles juridiques et en réactivant le mécanisme de snapback pour restaurer les sanctions suspendues de l’ONU, expose en retour le continent à l’effondrement de l’ordre libéral occidental et à l’enlisement dans le bourbier ukrainien.

Selon de nombreux think tanks, dont le Conseil européen des relations étrangères (ECFR), les propos de Merz sont perçus comme un aveu clair de l’échec du rêve d’une “Europe pacifique” après la guerre froide.

Ce continent, qui se voyait autrefois comme un modèle d’ordre libéral, se retrouve désormais au cœur d’un champ de tensions où les règles sont dictées par des acteurs extérieurs.

Merz, en évoquant le survol de drones inconnus au-dessus du Danemark et du Land de Schleswig-Holstein, met en garde contre des évolutions préoccupantes. Bien que ces drones ne soient pas armés, ils sont équipés de technologies de surveillance et possèdent une envergure pouvant atteindre huit mètres. L’hypothèse dominante est qu’ils proviennent de Russie.

Le chancelier allemand reconnaît que faire face à ce type de menace n’est pas simple, car abattre des drones non armés pourrait entraîner des conséquences politiques et militaires imprévues.

C’est là toute la complexité des guerres hybrides : l’ennemi impose le maximum de doute et de pression psychologique, avec un coût minimal.

Merz, en évoquant le survol de drones inconnus au-dessus du Danemark et du Land de Schleswig-Holstein, met en garde contre des évolutions préoccupantes. Bien que ces drones ne soient pas armés, ils sont équipés de technologies de surveillance et possèdent une envergure pouvant atteindre huit mètres. L’hypothèse dominante est qu’ils proviennent de Russie.

Le chancelier allemand reconnaît que faire face à ce type de menace n’est pas simple, « car abattre des drones non armés pourrait entraîner des conséquences politiques et militaires imprévues ».

C’est là toute la complexité des guerres hybrides : l’ennemi impose le maximum de doute et de pression psychologique, avec un coût minimal.

Par ailleurs, les divisions internes entre les pays européens ne cessent de s’accentuer. La Pologne et les États baltes réclament des mesures plus fermes contre la Russie, tandis que d’autres membres de l’Union européenne s’inquiètent des conséquences économiques et sociales d’une telle politique.

Ces divergences constituent un point faible que Moscou exploite habilement pour affaiblir la cohésion de l’Occident.

En réunissant tous ces éléments, c’est un avenir périlleux qui se dessine pour l’Europe : un continent enlisé dans une guerre d’usure dont il ne peut ni sortir, ni en maîtriser les conséquences.

Dans cette optique, les propos de Merz ne sont pas une simple description, mais un avertissement sérieux. L’Europe doit se préparer à une réalité où les opérations de drones, les cyberattaques, les pressions économiques et les menaces politiques feront partie intégrante de la vie quotidienne.

La perspective de la guerre en Ukraine n’est guère encourageante. Il n’y a aucun signe d’un effondrement rapide de la Russie, tandis que le coût du soutien à l’Ukraine continue de grimper pour l’Europe.

Dans ce contexte, les principaux défis pour les dirigeants européens sont : préserver la cohésion interne entre les États membres, gérer les crises énergétiques et alimentaires et éviter l’érosion du pouvoir politique et économique du continent.

Par une phrase simple, Merz a levé le voile sur la crise profonde que traverse l’Europe : le Vieux Continent est entré dans une nouvelle ère, où la paix n’est plus une évidence et où la guerre, bien que non déclarée officiellement, se manifeste sous des formes multiples.

Dès lors, la question centrale est la suivante : Comment l’Europe peut-elle survivre dans cette « zone gris » ? Doit-elle :

-renforcer ses capacités de défense ?

-redéfinir ses alliances transatlantiques ?

-ou trouver une voie pour mettre fin à une guerre dont le coût pèse chaque jour davantage sur ses peuples ?

Ce dilemme stratégique reflète une Europe à la croisée des chemins, confrontée à des choix décisifs pour son avenir.