Pourquoi les Américains manifestent-ils contre Trump ?
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Pars Today – Des millions d’Américains sont descendus dans les rues à travers le pays lors de manifestations nationales, scandant le slogan « No Kings » (« Non aux rois »), pour protester contre le second mandat de Donald Trump et ce qu’ils qualifient de « tendances autoritaires » de sa part.
(last modified 2025-10-20T04:15:08+00:00 )
Oct 20, 2025 04:10 UTC
  • Les manifestations nationales aux États-Unis, sous le slogan « Non aux rois »
    Les manifestations nationales aux États-Unis, sous le slogan « Non aux rois »

Pars Today – Des millions d’Américains sont descendus dans les rues à travers le pays lors de manifestations nationales, scandant le slogan « No Kings » (« Non aux rois »), pour protester contre le second mandat de Donald Trump et ce qu’ils qualifient de « tendances autoritaires » de sa part.

Des manifestations nationales intitulées « Non aux rois » ont eu lieu le 18 octobre 2025 dans les 50 États américains, ainsi que dans plusieurs autres pays comme le Canada, le Mexique et certains pays européens. Cet événement, considéré comme la deuxième grande vague de protestations contre le second mandat de Donald Trump, a été organisé par un réseau de plus de 200 organisations progressistes, dont Indivisible, MoveOn, Human Rights Campaign et plusieurs syndicats. Avec une participation estimée entre 4 et 6 millions de personnes, ces manifestations ont été décrites comme la plus grande journée de protestation de l’histoire récente des États-Unis, dépassant même les rassemblements de 2017 contre Trump.

Ces manifestations poursuivaient plusieurs objectifs. Le slogan « No Kings » faisait directement référence aux actions et aux déclarations de Donald Trump, que les manifestants considéraient comme une tentative d’affaiblir la démocratie et d’instaurer un régime autoritaire aux États-Unis. Selon eux, les propos de Trump évoquant son désir d’un pouvoir à vie ou ses tentatives présumées de contourner les limites légales, comme celle du troisième mandat présidentiel, représentent une menace grave pour la Constitution.

Ces manifestations, en affirmant que les États-Unis n’ont pas de roi, visaient à rétablir la confiance dans les principes démocratiques.

L’une des principales motivations était la réaction aux politiques migratoires répressives de l'administration Trump, en particulier aux opérations à grande échelle menées par la police fédérale de l’immigration (ICE) dans les villes dirigées par des démocrates. Les manifestants considéraient ces actions comme une attaque contre les communautés, et une utilisation illégale de l’armée pour réprimer les protestations et contrôler les villes sans autorisation locale. Ils ont dénoncé ces interventions comme une occupation militaire et ont exigé leur arrêt immédiat.

Les manifestants ont également protesté contre la réduction des budgets des services publics, tels que la santé et l’éducation, ainsi que contre les politiques économiques favorisant les milliardaires comme Elon Musk, Jeff Bezos et Mark Zuckerberg.

À Washington D.C., le sénateur Bernie Sanders a qualifié ces politiques d’« économie faite pour les milliardaires » et a appelé à une redistribution équitable des richesses.

Les accusations de corruption financière et d’utilisation de l’argent public à des fins personnelles par Donald Trump ont également été fortement critiquées lors de ces manifestations nationales aux États-Unis.

L’objectif à long terme de ces protestations était de faire émerger une “majorité silencieuse” opposée à Trump, afin de remettre en cause sa prétention à un large soutien populaire. Les organisateurs voyaient dans ces mobilisations le point de départ d’un mouvement plus vaste, visant à mobiliser les citoyens en vue des élections de mi-mandat de 2026.

Ces manifestations ont déjà produit des résultats initiaux significatifs et pourraient avoir des conséquences politiques majeures.

Les manifestations massives à travers les États-Unis, marquées par la présence de figures emblématiques telles que Bernie Sanders, John Cusack, Robert De Niro et Bill Nye, ont attiré l’attention du monde entier. Des démocrates tels que Chuck Schumer et Cory Booker ont qualifié ces manifestations d’expression d’amour pour l’Amérique, tandis que des républicains comme Mike Johnson et J.D. Vance les ont décrites comme une démonstration de haine envers le pays.

De son côté, Donald Trump a tourné ces protestations en dérision en publiant une vidéo humoristique le montrant jetant des fleurs depuis un avion de chasse au-dessus des manifestants.

Ces réactions contrastées ont mis en évidence la profonde fracture politique qui divise actuellement les États-Unis.

En même temps, ces manifestations ont attiré l'attention mondiale sur des enjeux tels que la démocratie, l'immigration et les droits civils, tout en exerçant une pression croissante sur le gouvernement pour réexaminer l'envoi de troupes fédérales dans les villes.

Ces protestations pourraient également renforcer les mouvements de résistance civile et avoir un impact significatif sur les élections de 2026. 

Les républicains, en particulier les partisans de Trump sous l'étiquette "MAGAw", estiment qu'un moment historique s'est présenté pour mettre en œuvre leurs programmes conservateurs aux États-Unis et marginaliser les libéraux et les progressistes dans la sphère publique.
Ainsi, il est à prévoir que les tensions politiques et sociales aux États-Unis s'intensifient au cours des semaines et des mois à venir.