La Déclaration Balfour est une honte
(last modified Sat, 04 Nov 2017 18:49:34 GMT )
Nov 04, 2017 18:49 UTC
  • La Déclaration Balfour est une honte

Simultanément au centenaire de la Déclaration Balfour, des milliers de musulmans, de juifs et de militants associatifs se sont rassemblés devant l’ambassade des États-Unis à Londres pour réclamer la libération des territoires occupés.

Lors de mouvements de protestation organisés par la campagne de la coalition Antiwar et nombre d’autres groupes de défense de la Palestine, les manifestants scandaient des slogans en soutien du peuple palestinien tout en se dirigeant vers le Parlement britannique.

Les participants à cette manifestation ont brandi le drapeau de la Palestine et des pancartes sur lesquelles étaient libellés « la Palestine doit être libérée » et « Balfour veut dire que la Grande-Bretagne est la responsable de l’occupation de la Palestine ».

Au début de ces manifestations, les intervenants et les militants ont prononcé des discours en condamnation des crimes commis par Israël, avant de demander au gouvernement britannique de présenter ses excuses en raison de la publication de la Déclaration Balfour.

Mourad Qoreychi, président de la campagne de la coalition Antiwar, a considéré la Déclaration Balfour comme le symbole de l’expulsion et du nettoyage ethnique à notre époque et a qualifié de honteuse la poursuite du soutien apporté par Londres à ce document.

Jennifer Tang, députée de la Chambre des Lords (la Chambre haute du Parlement du Royaume-Uni), a pour sa part déclaré lors de ces manifestations qu’il fallait laisser cela à l’histoire et se pencher sur les catastrophes d’aujourd’hui en Palestine, où Israël piétine sans ambages la loi internationale.

« Sous prétexte de judaïsation, Israël réprime ses détracteurs, mais nous, à l’aide du mouvement BDS (“Boycott, Désinvestissement et Sanctions”) libérerons finalement la Palestine », a affirmé Jennifer Tang.

Ces manifestations se sont déroulées sous haute surveillance et en présence de nombreux policiers.

« La police a averti qu’il ne fallait pas brandir le drapeau du Hezbollah », a annoncé l’un des manifestants.

Cette année est le centenaire de la publication de la Déclaration Balfour et coïncide avec le 70e anniversaire de la division de la Palestine et le 50e anniversaire de l’occupation de Qods.

La Déclaration Balfour est la lettre qu’Arthur James Balfour, alors secrétaire au Foreign Office, avait écrite le 2 novembre 1917 à l’adresse de Lord Lionel Walter Rothschild, député d’obédience juive de la Chambre des communes du Parlement du Royaume-Uni.

Dans cette lettre, Arthur James Balfour promettait l’aide de la Grande-Bretagne pour créer un « foyer national pour le peuple juif » en Palestine.

Pour beaucoup, la Déclaration Balfour a constitué un prélude à la création du régime israélien.

Jeudi dernier, Theresa May, Première ministre britannique, a célébré à Londres la centenaire de la Déclaration Balfour en présence de Benyamin Netanyahu.

Elle a déclaré que le Royaume-Uni était fier de son implication dans la création d’Israël et de ses relations avec ce régime.

Manuel Hassassian, professeur palestino-arménien qui, depuis la fin 2005, est le représentant diplomatique de l’Autorité palestinienne au Royaume-Uni, avait auparavant déclaré à l’IRNA : « Pour nous autres Palestiniens, la Déclaration Balfour, qui a signé l’arrêt de mort du peuple palestinien et qui a autorisé le régime israélien à prendre le contrôle des terres de notre pays, est honteuse. Cette déclaration honteuse est un affront à l’égard du peuple palestinien. Le gouvernement britannique ne doit pas être fier d’un document qui est à l’origine du déplacement et de la misère des Palestiniens et qui a donné lieu à la création du régime israélien. »