Coronavirus: les USA visent la France
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Coronavirus : des masques commandés par la France rachetés "sur le tarmac" par les Américains
(last modified 2024-06-10T14:40:49+00:00 )
Apr 02, 2020 08:55 UTC
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Coronavirus : des masques commandés par la France rachetés "sur le tarmac" par les Américains

Le président de la région Grand Est, Jean Rottner, a révélé mercredi que des masques commandés par la France avaient été rachetés par les Américains sur le tarmac des aéroports chinois. Les acheteurs américains "payent trois ou quatre fois les commandes" françaises.

"C'est compliqué, on se bat 24 heures sur 24". Jean Rottner, président de la région Grand Est, a regretté mercredi 1er avril, que des masques commandés en Chine par la France soient rachetés par les Américains sur le tarmac des aéroports chinois d'où doivent partir les avions de livraison.

 

"Sur le tarmac, les Américains sortent le cash et payent trois ou quatre fois les commandes que nous avons faites, donc il faut vraiment se battre. Et moi, j'ai été très heureux de voir arriver cet avion chez nous hier soir", a-t-il expliqué au micro de RTL.

Il n’est pas le seul à avoir fait l’expérience de la difficulté à obtenir les masques commandés. Le président de la région Paca Renaud Muselier a également entendu parler d'une telle pratique de la part d'acheteurs américains. Lors d'une réunion entre les présidents de régions, "un président de région nous a expliqué que sa commande de masques lui avait été piquée sur l'aéroport même, par les Américains, qui ont payé trois fois le prix, en liquide. Mais je ne vous donnerai ni le nom de la région ni le nombre de masques commandés", a-t-il rapporté à l'AFP.

Pour récupérer une commande de quatre millions de masques, prête depuis samedi, la Région Paca a ainsi "finalement décidé de passer par le biais de Ceva, la filiale logistique de la CMA-CGM", une compagnie maritime d'affrètement française basés à Marseille, a précisé à l'AFP Renaud Muselier.

"Au moins, je suis sûr que personne ne va me les acheter sur le tarmac. Normalement, ils sont sur la route vers l'aéroport. Mais je reste d'une prudence de Sioux, c'est un parcours du combattant incroyable" d'un point de vue logistique, a-t-il constaté.