Afghanistan: le Sultan recycle ses agents
Malgré le non des Taliban à la présence militaire de la Turquie et de ses mercenaires sur le sol afghan, Ankara voudrait répéter les scénarios libyen et Azerbaïdjanais en Afghanistan.
Les mercenaires déplacés sont les mêmes groupes armés affiliés à la Turquie et basés dans le nord de la Syrie, des groupes qui sont recrutés pour mettre en œuvre les velléités géopolitiques d'Erdogan et la politique arrogante des États-Unis.
On ne sait pas où les services de renseignement turcs enverront prochainement des terroristes armés dans le nord de la Syrie après leur participation dans les combats en Libye et en République d'Azerbaïdjan. Des rumeurs circulent autour de leur transfert en Afghanistan.
Les Talibans ont appelé la Turquie à retirer ses troupes d'Afghanistan, comme d'autres membres de l'OTAN. La Turquie, quant à elle, a récemment proposé de déployer ses forces armées à l'aéroport de Kaboul pour y assurer la sécurité après le retrait des troupes de l'OTAN du pays qui est déchiré par une guerre de longue date.
Ankara a fait cette proposition à Washington lors d'une réunion des ministres de la Défense de l'OTAN en mai 2021, au cours de laquelle les États-Unis et leurs alliés ont examiné des plans de retrait de leurs troupes d'Afghanistan.
Le transfert de mercenaires vers l'Afghanistan a déjà commencé après les guerres au Yémen, en Libye et en République d'Azerbaïdjan. Selon diverses sources, les services de renseignement turcs ont discuté avec des commandants de groupes armés syriens de l’envoi des terroristes en Afghanistan le 24 juin dernier, dans le village de Hawar Kilis dans la province syrienne d’Alep. Ils ont demandé aux commandants des groupes armés d'envoyer un premier convoi de 2 000 hommes armés en Afghanistan si nécessaire. En contrepartie, les commandants ont exigé le paiement de 3 000 dollars par mois pour chaque effectif.
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« La liste définitive des mercenaires sera prête début août et des camps d'entraînement seront installés à la frontière avec la province syrienne d'Alep à l'intérieur de la Turquie. Les services de renseignement turcs surveilleront les camps et les mercenaires début septembre », ont rapporté des sources bien informées. Ils seront envoyés de l'aéroport de Ghazi Antab à l'aéroport de Kaboul, en tant que forces de sécurité turques.
Quoiqu’il en soit, ce qui est évident, c’est que de telles actions vont à l'encontre de l’engagement d’Ankara vis-à-vis des accords de Sotchi, Astana et Moscou, qui l’obligent à mettre fin à son soutien aux groupes terroristes armés.
