Comment le drone Omid surprendra les ennemis?
La démonstration de force en mer fait preuve des capacités opérationnelles de la Force navale de l’armée iranienne et la diplomatie maritime pourrait servir du plus grand point d’appui pour l’économie d’un pays, a déclaré l’amiral Sayyari.
Évoquant le tout récent exercice conjoint Zolfaqar-1400, le commandant de l’exercice a déclaré, jeudi 11 novembre, que l’organisation de manœuvres militaires faisait preuve de remarquables capacités défensives d’un pays.
« Nous suivons deux objectifs à travers chaque manœuvre ; un objectif stratégique et un objectif opérationnel. L’objectif stratégique nous permet de renforcer nos capacités de dissuasion pour que nous soyons prêts à neutraliser toute sorte de menace et l’objectif opérationnel nous permet de tester les différentes sortes d’armes et de munitions dont nous disposons », a déclaré l’amiral Habibollah Sayyari.
Et de continuer : « Les formations que nous avons fournies à nos forces sont mises à l’épreuve pendant les exercices militaires, d’autant plus que nous approfondissons nos capacités de défense. »
« En plus, les forces impliquées dans les manœuvres s’exercent à agir de concert dans les différents scénarios », a-t-il ajouté.
Selon l’amiral Sayyari, « 150 scénarios et 50 scènes d’entraînement se sont déroulés lors de la manœuvre Zolfaqar-1400 ».
Le coordinateur adjoint de l’armée iranienne a ensuite souligné que la démonstration de force en mer faisait preuve des capacités opérationnelles de la Force navale de l’armée et que la diplomatie maritime pourrait servir du plus grand point d’appui pour l’économie d’un pays car elle contribuait à assurer la sécurité du transport d’hydrocarbure et de marchandises.
Lorsque l’exercice Zolfaqar-1400 était en cours, beaucoup de médias ont fait part du test d’un drone par la Force navale de l’armée. Voici les explications du porte-parole de la manœuvre à ce propos : « Les unités de la Force navale de l’armée ont envoyé le drone antiradar Omid, doté des caractéristiques qui lui permet de s’engager dans une guerre électronique, pour brouiller les radars de l’ennemi fictif, installés sur la côte, depuis la mer. »
Aucune photo n’a encore été publiée du drone Omid mais les explications de l’amiral Moussavi révèlent certaines de ses caractéristiques ; puisque le drone est en mesure de participer à des combats électroniques, il est certes doté d’un équipement réservé à cette sorte de guerre et puisqu’il a été défini comme un drone antiradar, il est certainement en mesure d’identifier, d’attaquer et de détruire les antennes radars de l’ennemi.
Dans une autre partie de ses propos, le porte-parole de l’exercice Zolfaqar-1400 a précisé que le drone avait été envoyé depuis la mer, ce qui montre que l’appareil a les capacités d’atterrissage et de décollage verticaux. En plus, le drone Omid dispose très probablement d’une nacelle sur laquelle est installé un système de guerre électronique dont le démarrage nécessite un puissant propulseur.
Puisqu’il est très difficile, pour ne pas dire impossible, pour un drone à l’atterrissage vertical de réduire à néant une antenne radar, Omid pourrait être très probablement un drone suicidaire étant capable de porter une charge explosive.
Par ailleurs, l’amiral Moussavi a fait état, dans une autre interview, du test d’un drone de la Force navale, capable de collecter des signaux.
La mise en service d’un tel drone subviendra à un important besoin de l’armée dans le domaine maritime car rares sont les pays qui disposent les drones de tout type.