Iran-Chine: le coup de maitre ?
(last modified Wed, 24 Nov 2021 08:40:02 GMT )
Nov 24, 2021 08:40 UTC
  •  Iran-Chine: le coup de maitre ?

L'Iran et la Chine approfondissent et étendent leurs relations bilatérales, et cela se reflètent à la fois dans l'accord stratégique entre l'Iran et la Chine et dans l'adhésion de l'Iran à « l'Accord de Shanghai »

L'Iran et la Chine approfondissent et étendent leurs relations établies, et cela se transmet à la fois dans l'accord stratégique entre l'Iran et la Chine et dans l'adhésion de l'Iran à « l'Accord de Shanghai ». Dans le premier cas, les investissements chinois dans les infrastructures de l'économie iranienne (notamment les ports, les routes, les télécommunications et l'énergie) vont augmenter, et dans le second cas, l'influence de la Chine et de la Russie dans l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) a poussé le Tadjikistan – qui contracte l'adhésion de Téhéran – à reculer facilement de ses positions.

En fait, cet accord est généralement appelé « Partenariat stratégique global » entre l'Iran et la Chine, et aucune parti  n’a officiellement mentionné la durée de l'accord. En outre, tous les rapports faisant état de la reddition des îles, de l'entrée de travailleurs ou de troupes chinois et de la création d'un « monopole » sur l'économie iranienne ont été démentis par les responsables iraniens.

D'un autre côté, toutes les spéculations qui avancent des chiffres tels que 400 milliards de dollars et même 800 milliards de dollars d'investissements chinois en Iran ne sont que des tapages médiatiques, et il n'y a aucune source officielle pour confirmer le volume de l'accord commercial entre l'Iran et la Chine.

La question de savoir comment les relations commerciales entre l'Iran et la Chine sont censées s'orienter. Ou plus simplement, quelles institutions en Iran et en Chine sont censées être impliquées dans l’approfondissement des relations entre les deux pays.

L’OSC deviendra une coalition militaire avec l’Iran au centre ?

Certains estimeraient que les « gouvernements » jouent un rôle déterminant dans l’affaire, mais la vérité est autre chose. Les entreprises chinoises dépendent fortement du gouvernement chinois, mais elles disposent également d'une certaine autonomie dans leurs activités commerciale et économiques avec d'autres pays, ce qui leur permet en fait de mieux communiquer avec les entreprises étrangères. Il est le même cas en Iran. Bon nombre des plus grandes entreprises iraniennes sont de nature publique, mais la partie iranienne a de plus fortes raisons de céder le projet aux secteurs privés.

Les sanctions qui ont ciblé l'économie iranienne et qui sont considérées comme les mesures punitives les plus larges, les plus intelligentes et les plus lourdes de l'histoire de l'économie moderne ciblent en largement les entreprises publiques, et les petites entreprises ayant des liens plus étroits avec le secteur privé sont toujours moins vulnérables.

 De nombreuses hypothèses sont évoquées sur la levée de sanctions contre l'Iran à l'avenir, mais ce qui est clair, c'est que les entreprises privées ont toujours plus d'options pour contourner les sanctions.

Par conséquent, il semble que la politique officielle de l'Iran devrait baser sur un principe important : donner un rôle majeur aux secteurs privés à jour dans le commerce en particulier avec la Chine. L’intéressant est qu’il existe déjà l'infrastructure bureaucratique de cette coopération au niveau des entreprises du secteur privé.

La Chambre de commerce Iran-Chine est l'une des chambres de commerce conjointes les plus performantes entre l'Iran et d'autres pays, qui a également le niveau de commerce le plus élevé et a été chargée de faciliter les relations commerciales entre l'Iran et la Chine.

Reste à savoir si l’avenir commercial Téhéran-Pékin ne peut pas  être plus optimiste, dans le cas où les institutions gouvernementales consultent davantage la « Chambre de commerce Iran-Chine » dans le domaine de la coopération économico-commerciale entre les deux pays.