Aug 27, 2022 07:52 UTC
  • La centrale électrique à gaz de Lichterfelde, à Berlin, en mars 2022. @AP
    La centrale électrique à gaz de Lichterfelde, à Berlin, en mars 2022. @AP

Le conflit russo-ukrainien a bouleversé le monde entier, en particulière l’Europe. Considérant que l'Iran peut être une bonne alternative pour l'approvisionnement en pétrole et en gaz de l'Europe, ils font pression sur les américains afin d’accepter les demandes légitimes de l'Iran.

Certains analystes pensaient que les pourparlers sur l’accord nucléaire iranien se retrouvent dans une condition complexe et difficile. Mais en dépit des campagnes médiatiques, le point positif est que la médiation de l’UE a montré le besoin des Européen d'arriver à un accord final sur le nucléaire iranien.

L'Europe a fait souvent pression sur les Américains pour relancer le PGAC et montré plus d'intérêt pour celui-ci.

Rappelons que le 8 août, l’Union européenne (UE) qui assurait la coordination des pourparlers de Vienne, a soumis aux parties « un texte final » non-renégociable, demandant à Téhéran et à Washington de l’accepter, dans l’espoir de faire conclure les pourparlers engagés depuis un an et demi.

L’Iran avait exprimé son point de vue aux propositions de l’Union européen et soumis sa réponse écrite au coordinateur européen des pourparlers le mardi matin 14 août. L’UE avait considéré que la réponse de l’Iran pour relancer le PGAC était constructive.

Mais les États-Unis subissaient d'intenses pressions de la part d'extrémistes nationaux et d'Israël pour ne pas relancer le PGAC. Ils ont finalement répondu mercredi 24 août au plan européen, ravivant l'espoir d'un retour à l'accord historique sur le programme nucléaire iranien de 2015 dont l'ancien président Donald Trump s'était retiré avec fracas.

Donald Trump a annoncé le retrait pur et simple des Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien avec un retour de toutes les sanctions contre Téhéran ©AFP

« Nous avons transmis notre réponse à l'Union européenne aujourd'hui », laquelle l'a relayée à Téhéran, a déclaré le porte-parole du département d'Etat américain, Ned Price.

Il n'a donné aucune précision sur le contenu de la réponse américaine ni sur d'éventuelles concessions de la part des Etats-Unis.

De son côté, le ministère iranien des Affaires étrangères a confirmé mercredi avoir reçu une réponse des Etats-Unis concernant les « ajustements » requis par Téhéran à la proposition d'accord soumise par l'Union européenne sur le dossier nucléaire iranien.

« L'Iran a commencé à examiner attentivement l'avis des Etats-Unis et la République islamique d'Iran va transmettre son opinion au coordinateur (de l'UE) après cet examen », a indiqué le porte-parole de la diplomatie iranienne, Nasser Kanani, en référence à Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne qui pilote le dossier.

Le responsable de la politique étrangère de l'UE, Josep Borrell et le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amirabdollahian

Selon un haut responsable américain, Téhéran a notamment abandonné sa demande visant à bloquer certaines inspections de l'AIEA, un sujet ultrasensible de part et d'autre.

Il semblerait que la crise énergétique due au conflit russo-ukrainien a poussé les Européens a accéléré la relance de l’accord nucléaire. L’Iran serait la bonne alternative pour l'approvisionnement en pétrole et en gaz de l'Europe.

Depuis le début de la guerre, il y a six mois, les Occidentaux ont imposé des sanctions sans précédent contre la Russie. Ils ont décidé d’arrêter l’importation du gaz et du pétrole russes. Mais l’hiver approche et l’heure est grave !

Plusieurs monuments ont été éteints à Berlin pour économiser de l'énergie @AFP

Malgré cette volonté des Européens, Bloomberg a fait remarquer que les expéditions maritimes de pétrole brut russe vers les pays européens avaient atteint leur plus haut niveau depuis avril et que certains raffineurs continuent à traiter les barils.

Les prix de l'électricité pour 2023 en Allemagne et en France ont atteint des sommets jamais vus, vendredi 26 août, à 995 euros et plus de 1.100 euros le mégawatheure (MWh), contre 85 euros/MWh il y a un an.

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