Nov 12, 2022 20:11 UTC

Au sommaire : 1- L’Iran annonce avoir fabriqué un missile balistique hypersonique

L’Iran a affirmé, le jeudi 10 novembre, avoir fabriqué pour la première fois un missile balistique hypersonique, une arme très rapide et surtout manœuvrable, allongeant la liste des pays qui ont déjà annoncé développer cette technologie, ravivant les craintes d’une nouvelle course à l’armement.

L’annonce a été faite par le général Amirali Hajizadeh, le commandant de la Force aérospatiale des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de l’Iran, rapporte l’AFP.

« Ce missile balistique hypersonique peut contrer les boucliers de défense anti-aérienne. Il pourra traverser tous les systèmes de défense antimissile et je ne pense pas qu’il existera avant des décennies une technologie pour y faire face », a affirmé le général, cité par l’agence Fars.

Un missile hypersonique évolue à des vitesses supérieures à 6.000 kilomètres à l’heure, soit cinq fois la vitesse du son.

Selon le général Hajizadeh, « ce missile qui cible les systèmes antimissiles ennemis représente un grand saut de génération dans le domaine des missiles ».

Selon la revue Janes, les missiles hypersoniques posent des défis aux concepteurs de radars en raison de leur vitesse élevée et de leur maniabilité.

Plusieurs pays cherchent à développer cette technologie, que Moscou a affirmé avoir utilisée en combat au début de son offensive en Ukraine.

Cette annonce survient alors que les Occidentaux ont échoué depuis plus d’un an de relancer le PGAC, l’accord sur le nucléaire conclu en 2015 entre les grandes puissances et Téhéran.

Cet accord visant à garantir la nature pacifique du programme nucléaire iranien en échange d’une levée des sanctions internationales est en déliquescence depuis le retrait unilatéral en 2018 des États-Unis sous la présidence de Donald Trump, qui a entraîné l’affranchissement progressif par Téhéran de ses obligations. Les négociations, déjà dans l’impasse, semblent aujourd’hui impossibles.

Les responsables iraniens ont averti à plusieurs reprises que le pays n’hésiterait pas à renforcer ses capacités militaires, y compris sa puissance de missiles, qui sont entièrement destinées à la défense, affirmant que les capacités de défense de la République islamique ne feront jamais l’objet de négociations.

« Succès » d’une fusée iranienne

Le 5 novembre, l’Iran avait par ailleurs annoncé avoir testé avec «succès» une fusée capable de transporter des satellites dans l’espace. Les gouvernements occidentaux craignent que les systèmes de lancement de satellites intègrent des technologies interchangeables avec celles utilisées dans les missiles balistiques capables de livrer une ogive nucléaire, ce que l’Iran a toujours nié vouloir construire.

L’Iran insiste sur le fait que son programme spatial est à des fins civiles et de défense uniquement, et ne viole pas l’accord de 2015 ni aucun autre accord international.

Alors que l’Iran et la Russie, tous deux frappés par des sanctions occidentales, ont opéré un rapprochement ces derniers mois, Téhéran avait déclaré le 5 novembre avoir livré des drones à la Russie, mais avant la guerre en Ukraine. Kiev et les Occidentaux accusent Moscou d’utiliser des drones iraniens pour ses attaques contre les infrastructures ukrainiennes.

La Russie en avance

La Russie, la Corée du Nord et les États-Unis avaient annoncé en 2021 avoir procédé à des essais de missiles hypersoniques, mais c’est la Russie qui a pris une longueur d’avance, avec plusieurs types de ces missiles.

En mars, dans les premières semaines de l’opération en Ukraine lancée le 24 février, la Russie avait annoncé avoir utilisé des missiles hypersoniques Kinjal, ce qui constituait probablement une première, Moscou n’ayant jusque-là jamais fait état de l’emploi de ce type d’armes sauf pour des essais.

Source : Al Manar

2- Washington au Liban: le carburant iranien est interdit, donc pas d’électricité

Les propos sur la poursuite du blocus américain contre le Liban et l’exposition des Libanais à davantage de souffrances annoncés le 4 novembre, par la sous-secrétaire d’État américaine pour les affaires du Proche-Orient, Barbara Leaf, ont commencé à porter leurs fruits.

Washington a informé le Premier ministre Najib Mikati de son refus que le Liban bénificie du don du carburant iranien, sous peine de sanctions américaines.

Lors de son dernier discours axé sur l’accord de la démarcation des frontières maritimes sud, le 29 octobre, le secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, avait fait référence au don de carburant iranien au Liban, lorsqu’il a déclaré : « Les Américains n’autorisent pas l’acheminement du gaz égyptien et l’électricité jordanienne au Liban, et vous verrez demain quelle sera leur position concernant le don du carburant iranien au Liban ».

En effet, quelques jours après le discours de Sayed Nasrallah, les États-Unis ont officiellement informé le Liban qu’ils n’autoriseront pas le don iranien, sous prétexte que le pétrole iranien est soumis aux sanctions américaines, quelle que soit la forme sous laquelle il est échangé, gratuit ou pas.

Ils ont également invoqué les lois imposées par Washington sur Téhéran après le retrait des États-Unis de l’accord nucléaire iranien sous l’administration de l’ancien président américain Donald Trump, en 2018.

« Pourtant, après la proposition faite par Sayed Nasrallah, en juillet, sur l’intention de l’Iran de fournir gratuitement du carburant aux centrales électriques libanaises, conformément à un accord avec le gouvernement libanais, les autorités officielles concernées ont contacté des responsables américains et ont compris que les sanctions américaines n’incluent pas les dons », ont rapporté des sources concordantes au quotidien libanais Al Akhbar.

Cependant, il s’est avéré plus tard que cette position n’était pas officielle, et que les Américains auraient délibérément avancé des réponses confuses de peur que leur refus n’affecte les négociations sur la démarcation des frontières maritimes avec « Israël ».

Lorsque le médiateur américain, Amos Hochstein, a été interrogé sur la question, il n’a pas donné de position claire et a dit au ministre de l’Énergie Walid Fayyad de laisser cette question au Premier ministre car une telle décision nécessite l’approbation du Conseil des ministres. Ceci a été salué à l’époque par l’ambassadrice américaine, Dorothy Shea.

Il apparaît également que le Premier ministre Najib Mikati était conscient de la réalité de la position américaine. Après plusieurs atermoiements, Mikati a dit vouloir s’assurer que le don iranien était gratuit, et que le carburant iranien était conforme aux spécifications des usines libanaises.

Sous la pression de la coupure d’électricité, le Premier ministre a été contraint de former une délégation technique qui s’est rendu à Téhéran pour discuter du don et présenter des conditions, telles que l’augmentation du volume du don afin d’augmenter, à huit heures par jour, les heures d’alimentation en électricité.

Mikati a également tenu à refuser que la délégation soit dirigée par le ministre de l’Energie. Dans toutes ces étapes, la partie iranienne s’est montrée compréhensive face à l’embarras libanais et s’est montrée très ouverte à la coopération.

Mi-septembre, la délégation, qui comprenait le directeur général du ministère de l’Energie, Aurore Feghali, et le directeur de la production d’Electricité du Liban, Bechara Attia, se sont rendus à Téhéran pour négocier des termes, de la nature et de l’aspect technique du don ainsi que de la qualité du carburant. À leur retour au Liban, la délégation a préparé un rapport et informé les autorités officielles qu’elle était en train de discuter d’un protocole d’accord avec la partie iranienne.

La communication entre les deux parties s’est poursuivie jusqu’à la dernière semaine du mois dernier, lorsque la partie iranienne a envoyé un projet de protocole d’accord qui comprenait une indication claire affirmant qu’il s’agit d’un don gratuit visant à aider le Liban à faire face à la pression américaine.

Au début du mois de novembre, Fayyad a envoyé le projet et les détails techniques au bureau du Premier ministre pour approbation, car la question nécessite une décision du cabinet, et non pas une décision du ministre.

Or, il s’est avéré que Mikati avait entamé des contacts secondaires avec les Américains, et qu’il a été informé par un bureau juridique aux États-Unis que les dons iraniens sont passibles de sanctions, même s’ils sont gratuits.

Le Premier ministre a également été officiellement informé qu’il devait écrire au Trésor américain pour demander une exemption spéciale (semblable à l’autorisation donnée à l’Irak pour acheter du carburant iranien pour ses centrales électriques), permettant au Liban d’obtenir ce don sans qu’il soit soumis à des sanctions.

Selon des sources bien informées proches des contacts avec les USA, la partie américaine n’acceptera d’accorder aucune exception pour le Liban. Les USA ne lâcheront pas leurs pressions sur le Liban afin de l’empêcher de bénéficier de l’Iran ou de la Russie.

Source : Al Manar

3- Désactivation de centaines de terminaux Starlink en Ukraine

La fermeture des terminaux Starlink en Ukraine a été causée par un accès non autorisé aux centres de contrôle Internet par satellite.

À l'heure actuelle, on sait que les terminaux Starlink précédemment désactivés fonctionnent déjà correctement, cependant, au moment de l'arrêt massif de ces derniers, une cyberattaque probable sur les centres de contrôle d'accès au système Internet par satellite a été enregistrée.

Cela rejoint une déclaration antérieure d'Elon Musk selon laquelle des attaques sur Starlink ont ​​été enregistrées et impliquent des tentatives d'accès non autorisées.

Des terminaux situés principalement dans le sud et l'est de l'Ukraine ont été déconnectés du réseau. Dans le même temps, l'arrêt de ce dernier n'était pas un phénomène de masse et l'accès au réseau a été effectué, bien qu'avec de sérieuses restrictions.

L'une des circonstances de la cyberattaque pourrait être l'utilisation d'un logiciel spécial qui pourrait tenter d'accéder aux ressources internes de Starlink.

Il convient de noter que, malgré les déclarations antérieures d'Elon Musk, sa société continue de veiller à ce que l'armée ukrainienne ait accès à un accès Internet à haut débit.

Source : Avia-pro

4- Un mercenaire britannique, libéré de sa condamnation à mort et relâché, retourne en Ukraine

Le mercenaire britannique, qui a passé plusieurs mois en captivité, a annoncé son retour en Ukraine.

Un mercenaire de Grande-Bretagne, libéré de captivité il y a un peu moins de deux mois, a annoncé qu'après un court repos, il retournait en Ukraine. Pour le moment, son intention serait de faire un film, mais selon les observateurs, il devrait participer à nouveau aux hostilités.

Aiden Eslin, 28 ans, a été capturé par les troupes russes en avril lors des combats à Marioupol et devait être fusillé après avoir été condamné à mort. Mais l’ancien propriétaire de Chelsea, Roman Abramovich, a aidé à obtenir sa libération en septembre et il est retourné au Royaume-Uni pour retrouver sa famille.

À son retour en Ukraine, Eslin vérifiera l'état de sa maison près de la ligne de front dans la région de Kherson. Sa fiancée d'Ukraine, Diana Okovita, venue à Newark en tant que réfugiée, y restera, peut-être jusqu'à la fin des combats.

« Je crains que le conflit ne s'éternise encore quelques années », a-t-il affirmé selon le Daily Mail.

Le nombre de mercenaires sur le territoire de l'Ukraine dans un avenir proche pourrait augmenter de manière significative, ce qui est causé par l'avancement des Forces armées ukrainiennes.

Source : Avia-pro

5- Sécurité nationale : l'Allemagne bloque le rachat par la Chine non pas d'une, mais de deux usines de semi-conducteurs

Robert Habeck a réussi à empêcher la vente à des investisseurs chinois de deux usines de composants électroniques appartenant aux allemands Elmos et ERS Electronic. La demande du ministre de l'Économie et vice-chancelier de l'Allemagne, qui jugeait que la vente de ces actifs stratégiques allemands à la Chine constituait une menace pour la sécurité nationale, a été approuvée mercredi par le gouvernement d'Olaf Scholz en conseil des ministres.

Le gouvernement d'Olaf Scholz a avalisé ce mercredi en conseil des ministres le blocage des projets d'acquisition par des investisseurs chinois de deux usines allemandes de fabrication de composants microélectroniques appartenant l'une à Elmos et l'autre à ERS Electronic, a-t-on appris de source gouvernementale.

Robert Habeck, vice-chancelier de l'Allemagne et ministre de l'Économie et de la Protection du Climat, qui réclamait cette mesure, a expliqué ce mercredi devant la presse cette prise de décision publiquement défavorable à la Chine :

« La Chine est, et doit rester, un partenaire commercial. Pour autant, nous ne devons pas être naïfs et nous devons voir si les intérêts du commerce et du marché risquent d'être utilisés pour une politique de puissance contre les intérêts de la République fédérale d'Allemagne. »

Menace pour la sécurité nationale de l'Allemagne

La vente d'une usine du fabricant Elmos, basée à Dortmund dans l'ouest de l'Allemagne et qui produit des semi-conducteurs (notamment des "wafers" ou "galettes" de silicium) destinés à l'industrie automobile, n'était pourtant pas une surprise puisqu'elle avait été annoncée depuis la fin 2021. L'entreprise avait en effet annoncé céder son usine pour 85 millions d'euros au suédois Silex Microsystems, propriété du groupe chinois Sai MicroElectronics.

Mais, le ministère de l'Économie, en ces temps de montée des tensions avec la Chine, a suivi les recommandations du renseignement allemand qui, sous l'autorité du ministère de l'Intérieur, a jugé que cette vente de l'usine d'Elmos à des intérêts chinois constituait une menace pour la sécurité nationale. Les semi-conducteurs, dont la production est dominée par l'Asie, sont considérés comme une industrie stratégique par les Européens, qui souhaitent accroître leur souveraineté.

Source : La Tribune

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