Il faut former une "région forte" composée d'acteurs forts
(last modified Mon, 29 May 2023 08:44:27 GMT )
May 29, 2023 08:44 UTC
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Selon le président du Conseil stratégique des relations étrangères de la RII, la présence des États-Unis et du régime d'apartheid d'Israël dans la région du golfe Persique est source d'insécurité et n'apporte qu'un avenir dangereux pour la région.

« Je recommande que les dirigeants des pays de la région se réunissent pour travailler à l'établissement d'une région plus forte », a affirmé Kamal Kharrazi samedi soir lors de la séance d'ouverture du deuxième cycle du dialogue irano-arabe organisé à l'initiative du Conseil stratégique iranien des relations extérieures et le Qatari Al Jazeera Center for Studies à Doha.

En allusion à son discours de l'année dernière dans lequel il a déclaré que « l'Iran et l'Arabie saoudite ne peuvent pas s'exclure », il a indiqué : « C'est un développement positif que l'Iran et l'Arabie saoudite aient décidé de normaliser leurs relations. »

Il a mentionné également la reprise des relations de l'Iran avec les Émirats arabes unis et le Koweït, ainsi que le renforcement de ses liens avec le Qatar, le Sultanat d’Oman et l'Irak. « La visite du sultan d'Oman à Téhéran est un autre signe de la promotion des relations entre l'Iran et les pays du golfe Persique. »

Kharrazi a fait allusion aux évolutions internationales actuelles vers un équilibre multipolaire, ajoutant que les dirigeants de la région ont fait preuve de sagesse en adoptant une politique indépendante.

« Ces évolutions montrent la maturité des pays de la région à exploiter les évolutions internationales pour leurs avantages et le bénéfice de la région dans son ensemble », a-t-il expliqué.

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Soulignant que « le monde se dirige vers un nouvel ordre », il a ajouté : « Bien qu'il soit encore impossible de définir les caractéristiques de ce nouvel ordre, les organisations régionales joueront sans aucun doute un rôle crucial dans les années à venir. Leur pouvoir, leur capacité, leur unité et leur degré d'indépendance détermineront leur importance en tant qu'acteurs cruciaux de l'avenir. »

Il est impératif de former une « région forte », composée d'acteurs compétents et influents, a-t-il souligné. 

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Le président du Conseil stratégique des relations extérieures a décrit « un dialogue honnête et ouvert, une coopération dans les domaines économique, scientifique et culturel, faisant preuve de modération et de tolérance, et formant un mécanisme de sécurité collective pour la région sans ingérence étrangère » comme une nécessité pour la réalisation des intérêts collectifs. « La sécurité et le développement sont des concepts indissociables. »

Il a ensuite énuméré quatre questions importantes relatives à la région : la sécurité du golfe Persique, les évolutions au Yémen, la reprise des relations entre la Syrie et le monde arabe et la Palestine.

Concernant le point de vue de l'Iran sur la sécurité au golfe Persique, M. Kharrazi a déclaré : « La République islamique d'Iran considère la sécurité du golfe Persique et de chacun de ses pays comme la sienne, et notre opposition aux forces étrangères, principalement les États-Unis et Israël, est motivée par leur rôle dans l'instabilité. La présence des États-Unis et du régime d'apartheid d'Israël dans la région du golfe Persique est source d'insécurité et n'apporte qu'un avenir dangereux. »

Kharrazi s'est félicité des progrès récents au Yémen et des relations renouvelées entre la Syrie et d'autres pays arabes. Il a souligné l'importance de la cause palestinienne qu'il a qualifiée de « cœur et d'âme du monde musulman ». Il a évoqué les massacres brutaux perpétrés par l'armée israélienne à Gaza avant de saluer la fermeté des forces de la Résistance. «  La Résistance est le seul moyen pour lutter contre les crimes commis par le régime d'apartheid israélien et défendre les droits des Palestiniens », a-t-il dit. 

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« La résolution ultime de la question palestinienne est la formation d'un système politique unique via un référendum qui inclurait tous les habitants de la Palestine et les réfugiés palestiniens, qu'ils soient musulmans, chrétiens ou juifs », a-t-il conclu.