Échange de prisonniers: Téhéran met en garde la Belgique
Une source bien informée au ministère iranien des Affaires étrangères affirme que l’échange de détenus belges et iraniens ces derniers jours était le signe d’une diplomatie réussie entre Téhéran et Bruxelles.
La source a dénoncé des affirmations « ridicules » publiées dans certains médias belges, affirmant que de tels propos sont portés par des « courants malveillants connus » opposés à la République islamique et visent à nuire aux relations entre l’Iran et la Belgique.
« Nous espérons que les autorités belges ne tomberont pas dans le piège de tels faux scénarios », a déclaré la source.
En effet, la visite du maire de Téhéran, Alireza Zakani, à Bruxelles à l’invitation des autorités belges s’est heurtée à des commentaires acerbes de la part de certains politiciens et médias du pays.
Ils se sont servis de la visite de Zakani à Bruxelles comme un prétexte pour remettre en question le moment de la rencontre entre les responsables iraniens et belges intervenu peu après que l’Iran a libéré le ressortissant belge, Olivier Vandecasteele. Ce dernier avait purgé plus d’un an de sa peine de prison pour atteintes à la sécurité [iranienne].
Pascal Smet, secrétaire d’État aux relations européennes et internationales de la mairie de Bruxelles, a défendu l’invitation, expliquant que le maire de Téhéran s’était rendu dans la ville avec un visa délivré par le ministère belge des Affaires étrangères.
« Le Brussels Urban Summit est une conférence internationale majeure. Téhéran est membre de ce réseau mondial et a été invité par Metropolis, un réseau international de villes, qui y organisait son congrès mondial en collaboration avec l’OCDE et Eurocities », a déclaré Smet ajoutant que Bruxelles est une capitale diplomatique.
Pendant ce temps, le ministère belge des Affaires étrangères a confirmé que l’ambassade de Belgique à Téhéran avait délivré un visa pour Zakani sur l’insistance de la municipalité de Bruxelles.
Smet a ensuite démissionné sous la pression, mais il a insisté sur le fait qu’il n’avait pas commis d’erreur personnelle.