Quand un espion irano-américain aide le projet d'iranophobie occidentale
Siamak Namazi, ex-prisonnier irano-américain à la prison d’Évine suggère dans une note publiée sur le site d’information The Guardian que les actions de l'Iran dans le domaine de la lutte contre l'espionnage et de l'arrestation des espions occidentaux étaient inhumaines.
L’espion irano-américain, Siamak Namazi emprisonné entre 2015 et 2023 en Iran, écrit dans une note pour The Guardian, : « J'ai enduré Evin, la prison la plus célèbre d'Iran. Comment la Suède peut-elle laisser son citoyen mourir là-bas ». La note s’articule autour de la situation d’Ahmedreza Jalali, citoyen de la double nationalité suédo-iranienne, détenu en Iran. »
Le texte de la note s'aligne sur la politique des médias occidentaux visant à propager l’Iranphobie souhaitée par l’Amérique et Israël. Dans ce contexte, le site d'information Pars Today a analysé certains faits cachés par Siamak Namazi et certaines de ses affirmations.
Namazi, un double citoyen américano-iranien, a été arrêté en Iran en 2014 sous l’accusation de collusion avec des États hostiles de la RII.
Il était l'un des cinq espions américains qui ont été échangés avec cinq citoyens iraniens emprisonnés par les États-Unis l'année dernière sur la base de l'accord entre Téhéran et Washington.
Dans cette note, Namazi évoque la libération de 2 espions suédois en échange de la libération de Hamid Nouri, un citoyen iranien, arrêté en Suède sur la base des affirmations infondées et contradictoires du groupuscule terroriste des « Moudjahidine-e-Khalq » et tente de suggérer que les décisions du système judiciaire indépendant de la RII contre les espions occidentaux étaient inhumaines.
Le texte cherche à blanchir les espions et les terroristes liés à l’organisation des Moudjahidin-e-Khaleq.
Au début de la note, il écrit : « Je suis un ancien otage. J'ai passé huit ans en captivité et en souffrance dans la tristement célèbre prison iranienne d'Evin. »
Il continue d'utiliser le terme « groupe d'opposition » pour désigner le groupe terroriste des Moujahedine, qui a jusqu’à présent assassiné d'au moins 17 mille prisonniers, sans aborder les crimes perpétrés par les éléments du groupe terroriste.
L’auteur tente également de convaincre le lecteur que l'Iran arrête des citoyens étrangers et des touristes innocents et qu’il lib-re des "criminels" en échange de ceux-ci. C’est un mensonge évident alors que chaque année, des dizaines de milliers de citoyens occidentaux se rendent facilement en Iran en vue de visiter les magnifiques lieux historiques et naturels du pays.
Selon l'Organisation mondiale du tourisme, l'Iran a accueilli un total de 5 millions 238 mille 564 touristes au cours des 11 premiers mois de l'année dernière (janvier 2023 à novembre 2023).
Dans la foulée, il est intéressant de citer l'écrivaine et touriste polonaise Kamila Napura, qui dit sur son blog à propos de l'expérience touristique en Iran : « Les Iraniens étaient chaleureux, hospitaliers et curieux, et je n'ai pas ressenti même un seul instant qu’Ils ont contrariés de la présence d’autres nationales dans leur pays. Au contraire, ils accueillent chaleureusement les touristes étrangers. J'ai eu une expérience similaire dans d'autres pays, comme la Nouvelle-Zélande ou la Géorgie, mais l'Iran est l’un des meilleurs endroits où j'ai rencontré les gens les plus hospitaliers. J'étais invité chez les Iraniens pour dîner, j'étais invité à les rejoindre. Les restaurants et les habitants de diverses villes m'ont acheté de la nourriture iranienne pour que je puisse l'essayer. C'était une des expériences que je n'oublierai jamais. »
Dans une autre partie du texte, l'auteur critique l’approche de Stockholm envers la question de l'échange de prisonniers avec l'Iran, qui a conduit à la libération de 2 ses citoyens espions, Johan Floderus et Saïd Azizi :
« Je suis ravi de voir Floderus et Azizi de retour chez eux auprès de leurs proches, mais la décision de Stockholm de conclure cet accord et de laisser derrière elle un autre citoyen suédois appelé Ahmadreza Djalali […] était inadmissible. »
Il convient de noter que Jalali est l'un des agents-clé du Mossad, identifié et arrêté par les services de sécurité de la République islamique d'Iran. Comme l’avoue Jalali, l'une des exigences les plus importantes du Mossad était de collecter des informations auprès des scientifiques de l'industrie nucléaire iranienne.
Lors de son séjour aux États-Unis, Namazi collaborait avec la National Defense University of America (NDU), considérée comme un organe scientifique et de renseignement du Pentagone, et assistait dans les réunions confidentielles de l’institution liée au département de la Défense.
L’espion était également engagé dans des activités anti-iraniennes auprès de l'Institut d'études sur la sécurité nationale d'Israël, INSS, dont le siège est à Tel Aviv. Par exemple, il a participé à une réunion tenue dans cette institution le 11 avril 2013, deux mois seulement avant les présidentielles iraniennes, et a examiné la possibilité d'inciter une crise en Iran.