Araghchi accuse : l’Europe exploite une résolution qu’elle n’a jamais respectée
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Pars Today – Le ministre iranien des Affaires étrangères, rejetant les allégations des trois pays européens concernant l’activation de mécanisme Snapback dans l’accord nucléaire de 2015, a déclaré : « Ces pays ne peuvent et ne doivent pas être autorisés à remettre en cause la crédibilité du Conseil de sécurité de l’ONU en instrumentalisant une résolution envers laquelle eux-mêmes n’ont pas été engagés. »
(last modified 2025-07-21T14:28:16+00:00 )
Jul 21, 2025 08:01 UTC
  • Araghchi accuse : l’Europe exploite une résolution qu’elle n’a jamais respectée

Pars Today – Le ministre iranien des Affaires étrangères, rejetant les allégations des trois pays européens concernant l’activation de mécanisme Snapback dans l’accord nucléaire de 2015, a déclaré : « Ces pays ne peuvent et ne doivent pas être autorisés à remettre en cause la crédibilité du Conseil de sécurité de l’ONU en instrumentalisant une résolution envers laquelle eux-mêmes n’ont pas été engagés. »

Dimanche soir 20 juillet, le ministre iranien des Affaires étrangères, Seyyed Abbas Araghchi, a indiqué dans un tweet qu’il avait adressé une lettre au Secrétaire général de l’ONU, au président du Conseil de sécurité, au haut représentant de l’Union européenne ainsi qu’aux membres du Conseil de sécurité.

Il y explique pourquoi, selon l’Iran, les trois pays européens ne disposaient d’aucune légitimité juridique, politique ou morale pour activer les mécanismes de l’accord sur le nucléaire iranien et de la résolution 2231 du Conseil de sécurité adoptée en 2015. 

« LaTroïka européenne, par ses actes et déclarations — notamment son soutien politique et matériel à l’agression militaire illégale et injustifiée récemment menée par Israël et les États-Unis, sa violation des principes fondamentaux du Plan général d’action conjointe (PGAC), ainsi que son manquement prolongé et répété à ses engagements — a, de fait, perdu son statut de « participants » à l’accord nucléaire », a déclaré le haut diplomate.

C’est pourquoi, selon lui, toute tentative de ces pays pour réactiver les résolutions annulées du Conseil de sécurité est dénuée de valeur et juridiquement invalide.

Araghchi a également précisé que, face au retrait unilatéral des États-Unis de l’accord sur le nucléaire, l’Iran avait d’abord suivi dans leur intégralité tous les mécanismes de règlement des différends prévus dans l’accord, avant d’engager progressivement, conformément à l’article 36 du JCPOA, ses propres mesures compensatoires.

Dans cette démarche, l’Iran a déployé de nombreux efforts pour convaincre les autres parties encore engagées dans l’accord de revenir à leurs obligations. Cependant, les trois pays européens (E3) non seulement n’ont pas respecté leurs engagements, mais ont également participé activement à la mise en œuvre de la politique américaine dite de « pression maximale » — et plus récemment, ils ont joué un rôle dans l’agression militaire dirigée contre l’Iran, selon le chef de la diplomatie.

Le chef de la diplomatie iranienne a ajouté que des acteurs ayant un tel passé ne sauraient jamais prétendre agir de « bonne foi ».

Les trois pays européens ne peuvent et ne doivent pas être autorisés à miner la crédibilité du Conseil de sécurité des Nations unies en abusant d’une résolution qu’eux-mêmes n’ont pas respectée.

Ils devraient se conformer à la même recommandation qu’ils avaient formulée à l’égard des États-Unis dans leur lettre du 20 août 2020 :

« S’abstenir de toute action susceptible d’aggraver les divisions au sein du Conseil de sécurité ou d’avoir un impact négatif majeur sur son fonctionnement. »

Le ministre iranien des Affaires étrangères a souligné : « La République islamique d’Iran a prouvé sa capacité à faire face à toute agression brutale — ou, selon leurs propres termes, à tout « sale boulot » motivé par l’illusion. »Toutefois, il a réaffirmé que l’Iran était toujours prêt à répondre positivement à une diplomatie authentique, fondée sur la bonne foi.