Iran : Le recours au « snapback » rendrait l’accord avec l’AIEA caduc
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Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi à New York
Pars Today – Le ministre iranien des Affaires étrangères a averti que si le mécanisme de “snapback” venait à être appliqué, l’accord de coopération entre l’Iran et l’AIEA perdrait sa validité et que la République islamique réagirait de manière appropriée.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Seyyed Abbas Araghchi, a déclaré lundi 22 septembre, à son arrivée à New York pour participer à la 80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations unies, que la présence de l’Iran revêtait une importance particulière. Il a souligné que la coïncidence avec le 80ᵉ anniversaire de l’ONU et la première participation de l’Iran depuis l’agression menée par le régime sioniste et les États-Unis contre son pays constituait deux caractéristiques majeures de la session de cette année.
Araghchi a souligné que l’Iran mettrait en avant, lors de l’Assemblée générale des Nations unies, la légitimité de la résistance du peuple iranien durant la guerre sacrée de douze jours ainsi que le caractère pacifique de son programme nucléaire.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a également déclaré au sujet des récents développements : « Si le mécanisme de ‘snapback’ est activé au Conseil de sécurité, l’accord de coopération entre l’Iran et l’Agence deviendra caduc et les relations entreront dans une nouvelle phase. »
Araghchi a souligné que l’initiative des trois pays européens dans ce processus diplomatique était « destructrice » et que l’Iran apporterait une réponse appropriée.
Le chef de la diplomatie a également évoqué ses prochaines rencontres avec le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, ainsi qu’avec les ministres des Affaires étrangères des pays européens. Et de poursuivre : « Ce moment constitue une occasion pour les dernières consultations ; les parties adverses doivent choisir entre la voie de la coopération ou celle de la confrontation avec l’Iran. »
Araghchi a souligné : « La République islamique n’accepte que le langage du respect et de la dignité. » Il a précisé que l’Iran avait démontré sa volonté de recourir à la diplomatie et qu’il restait disposé à trouver une solution pacifique, à condition que les intérêts et les préoccupations sécuritaires du peuple iranien soient garantis.
Il a en outre considéré la situation actuelle comme la conséquence du retrait des États-Unis du Plan global d’action conjointe (PGAC).
« Bien que la voie du peuple iranien soit claire, l’intérêt de la région et de l’ordre international exige qu’une solution diplomatique soit trouvée, et l’Iran est pleinement prêt à y contribuer », a-t-il indiqué.