Iran: Trump s'oppose à Bolton?
(last modified Mon, 25 Feb 2019 16:35:25 GMT )
Feb 25, 2019 16:35 UTC
  • Le président américain, Donald Trump et son conseiller pour la sécurité nationale, John Bolton.
    Le président américain, Donald Trump et son conseiller pour la sécurité nationale, John Bolton.

Pour réduire à zéro les exportations pétrolières de l'Iran, le président américain n'avait pas d'autre choix que de faire déployer les porte-avions US dans les eaux du golfe Persique, de la mer d’Oman et de l’océan Indien et les forces terrestres américaines aux frontières iraniennes, note le journal arabe Raï al-Youm dans un article datant de ce lundi 25 février.

Alors qu’une telle option n’était pas possible, l’administration Trump a adopté une option plus facile ; elle a menacé les banques de tous les pays si elles font des transactions avec l’Iran, elles subiront de lourdes sanctions.

Selon Raï al-Youm, Téhéran dispose de nombreuses options pour contourner les sanctions des États-Unis. L’une des options de l’Iran est de bénéficier d’un système de troc ; c’est-à-dire vendre des produits pétroliers en échange d’importation des biens nécessaires pour la population. Téhéran pourrait également faire des échanges avec les monnaies nationales des pays. Tous ces moyens s’ajoutent à l’Instrument d’appui aux échanges commerciaux, INSTEX lancé par la troïka européenne (la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni) pour faciliter le commerce avec l’Iran en dépit des sanctions unilatérales des États-Unis.

L’Iran déclare haut et fort par la voix de son président qu’il contournera fièrement les « sanctions illégales » des États-Unis.

Par ailleurs, la République islamique a renforcé ses capacités de défense et procédé à de nouveaux tests d'armements. Les forces armées du pays organisent régulièrement des exercices militaires. Malgré le lancement de différents types de missiles et de lanceurs de satellites, Washington a gardé le silence, car selon le journal arabe, il craint une hausse considérable du prix du pétrole en cas de tensions dans la région du golfe Persique.

Donald Trump craint, d'après le journal, que toute réaction des responsables américains ou encore le départ de la première flotte militaire de la Marine US vers le golfe Persique fassent grimper le prix du pétrole à 100 voire 200 dollars le baril.

En dépit des pressions des faucons au sein de l’administration Trump (son conseiller pour la sécurité nationale John Bolton et son secrétaire d’État Mike Pompeo) pour déclencher une guerre contre l’Iran et ses alliés, le dans l’état actuel, le président américain n’envisage pas une telle option, au moins jusqu’à la fin de son premier mandant, conclut l'article.

 

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