Duel Zarif-Maas à Téhéran
(last modified Mon, 10 Jun 2019 15:45:34 GMT )
Jun 10, 2019 15:45 UTC

« Personne ne pourra faire quoi que ce soit contre notre peuple, si ce n’est que notre réponse sera cinglante », a affirmé le ministre iranien des Affaires étrangères, recevant ce lundi 10 juin à Téhéran son homologue allemande qui a pourtant promis des efforts européens pour faire fonctionner le fameux système d'appui aux échanges avec l'Iran.

« Personne ne pourra faire quoi que ce soit contre notre peuple, si ce n’est que notre réponse sera cinglante », a affirmé le ministre iranien des Affaires étrangères, recevant ce lundi 10 juin à Téhéran son homologue allemande qui a pourtant promis des efforts européens pour faire fonctionner le fameux système d'appui aux échanges avec l'Iran. Le ministre allemand des Affaires étrangères a affirmé que la position des trois pays européens, à savoir l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni, consistait à soutenir l’accord sur le nucléaire iranien. 

 

Pour sa part, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a évoqué en toute clarté les problèmes qui sont selon lui derrière les crises au Moyen-Orient :

« Le problème du Moyen-Orient vient de la politique d’agression du régime israélien et de l’appui inconditionnel de Washington à ces politiques. Au mépris du droit international, les États-Unis ont reconnu l’occupation, par Israël, de la noble Qods et du Golan, faisant fi de la politique d’oppression israélienne envers le peuple palestinien. Le problème de notre région est que les États-Unis, à travers un nouveau crime qu’est le Deal du siècle, entendent bafouer, totalement, les droits du peuple palestinien. Voici les questions qui posent problème pour notre région. »

Le ministre iranien des Affaires étrangères a affirmé avoir rappelé, lors de son entretien avec son homologue allemand, que Téhéran s’attendait juste à ce que les Européens appliquent le PGAC. Zarif a également affirmé avoir attiré l’attention des Européens sur les points 1, 2 et 3 de l’annexe numéro 2 de l’accord, ainsi que sur les déclarations issues des commissions conjointes du PGAC.

Zarif a aussi dénoncé les prétentions creuses israéliennes en faveur de la paix et de la sécurité régionales :

« Vous devriez plutôt demander des explications à ce régime détenteur de l’arme atomique ; comment M. Netanyahu pourrait-il se permettre de poser juste à côté de la centrale de Dimona, lieu même de la fabrication d’armes atomiques, et dire que l’Iran doit être détruit ? Et bien évidemment, personne ne pourra faire quoi que ce soit contre notre peuple, si ce n’est que notre réponse sera cinglante. Nous n’avons jamais commencé une guerre et ne le ferons jamais, mais au cas où un pays lancerait une guerre à notre encontre, ce pays, n’importe lequel, ne pourra pas être sûr de pouvoir terminer cette guerre. »

En ce qui concerne les tensions qui affectent la région, Zarif a rappelé que l’Iran avait toujours plaidé pour les dialogues régionaux. Mais étant donné que les tensions résultent aussi et surtout de l’approche moyen-orientale des États-Unis, tant que le président américain se vante d’avoir lancé une guerre économique contre l’Iran et tant que la guerre économique se poursuivra contre le peuple iranien, « ceux qui sont à l’origine de cette guerre, tout comme ceux qui la soutiennent, ne devront pas se sentir à l’abri », d’après le ministre iranien des Affaires étrangères. 

 

Mots clés