Afghanistan: 1ere infiltration anti-russe!
(last modified Fri, 27 Aug 2021 15:08:26 GMT )
Aug 27, 2021 15:08 UTC
  • Afghanistan: 1ere infiltration anti-russe!

Zabihullah Mujahid, porte-parole des talibans, a déclaré dans un communiqué que les attentats à la bombe à Kaboul avaient eu lieu dans une zone dont la sécurité devait être assurée par les États-Unis.

« Nous condamnons les explosions à l'aéroport de Kaboul et les cercles pervers seront empêchés de mener leurs activités maléfiques », a-t-il ajouté. Mujahid a déclaré que les talibans accordaient de l’importance à la sécurité et à la protection du peuple afghan.

Cela intervient alors que le groupe terroriste Daech a revendiqué la responsabilité des attentats de jeudi à Kaboul.

Deux explosions ont frappé les abords de l'aéroport de la capitale afghane, le 26 août 2021. ©AFP

Les talibans avaient déjà affirmé à plusieurs reprises que les États-Unis avaient déplacé Daech en Afghanistan et aidaient les terroristes à s'échapper des zones contrôlées par les talibans.

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, avait récemment déclaré qu'il y avait suffisamment d'informations sur les coopérations de Daech avec les États-Unis et l'OTAN en Afghanistan.

Selon certaines sources, les explosions à l'entrée de l'aéroport international Hamid Karzaï de Kaboul, qui visaient des militaires et des civils, ont fait plus de 100 morts et 160 blessés,

L'explosion aurait tué 13 soldats américains et 90 civils afghans, et en aurait blessé au moins 160, dont 18 soldats américains. Des sources liées aux talibans ont déclaré à Reuters qu'au moins 28 membres de ce groupe avaient été tués dans les attentats d'hier à Kaboul.

Avant les explosions, les États-Unis et le Royaume-Uni avaient mis en garde contre une éventuelle attaque visant l'aéroport de Kaboul. Certains experts estiment que cette attaque n'aurait pas été possible sans la coopération de forces étrangères.

La carte de l'Afghanistan, localisant l'aéroport international de Hamid Karzai. ©Le soir

Selon Reuters, le général Kenneth Franklin McKenzie, chef du Commandement central des États-Unis au Moyen-Orient, a déclaré que les commandants américains surveillaient d'autres attaques de Daech, notamment des roquettes ou des voitures piégées visant l'aéroport.

« Nous faisons tout notre possible pour être préparés », a-t-il déclaré, ajoutant que certains renseignements étaient partagés avec les talibans et qu'ils pensaient avoir déjoué « certaines attaques ».

« Les États-Unis vont poursuivre les évacuations malgré la menace de nouvelles attaques », a déclaré McKenzie, notant qu'il y avait encore environ 1 000 citoyens américains en Afghanistan.

Les forces américaines se précipitent pour achever leur retrait d'Afghanistan avant la date limite du 31 août fixée par le président Joe Biden. Ce dernier a déclaré qu'il avait ordonné au Pentagone de planifier une frappe contre Daech-K, affilié de Daech en Afghanistan, qui a revendiqué la responsabilité de l’attentat.

« Nous ne pardonnerons pas. Nous n'oublierons pas. Nous vous traquerons ici et vous ferons payer », a déclaré Biden lors d’une allocution télévisée depuis la Maison Blanche.

Dans ce contexte, les informations provenant des sources sur le terrain indiquent que « trois ravitailleurs de l'US Air Force KC-135R se sont rendus en Afghanistan ».

En effet, les récentes mesures prises par les forces américaines, dont déploiement d'avions de ravitaillement en Afghanistan, laissent croire que les États-Unis ont l'intention de lancer des frappes aériennes contre Daech en Afghanistan dans les prochaines heures, a rapporté la chaîne Al-Alam.

Un E-11A américain a été détruit par les talibans afghans dans une région située à 130 kilomètres au sud de Kaboul, le 27 janvier 2020.© Paris Match

Ce faisant, le 26 août, le Kazakhstan a évacué des colonies situées à côté d'une installation militaire dans sa province méridionale de Jambyl suite à une série d'explosions puissantes qui ont secoué le pays et ont fait au moins 5 morts et plus de 60 blessés, a rapporté South Front.

Les victimes, dont quatre militaires et un pompier, ont péri en combattant l'incendie, qui a déclenché une série de 10 explosions dans une installation, où des explosifs à des fins d'ingénierie étaient stockés, selon le vice-ministre kazakh de la Défense, Ruslan Shpekbayev. « À la suite des explosions, il ne reste aucune munition et des fragments ont été emportés », a ajouté le ministère.

Séparément, les autorités de la circulation et des chemins de fer du Kazakhstan ont déclaré qu'elles fermeraient la route et la voie ferrée traversant la région.

Le président kazakh Kassym-Jomart Tokayev a déclaré dans une série de tweets que parmi les blessés au moins 30 étaient des militaires ou des secouristes et que l'incident faisait l'objet d'une enquête.

Les habitants de quatre villages, dont un village peuplé de 250 habitants situé à moins d'un kilomètre du site de l'explosion, ont été évacués, a indiqué un communiqué du ministère kazakh de la Défense.

Des vidéos mises en ligne ont montré que l'explosion a eu lieu non loin d'une route principale reliant le centre provincial de Taraz à Almaty, le centre d'affaires et la plus grande ville du pays.

Les exercices militaires des unités de la marine iranienne en mer Caspienne en présence du Leader de la Révolution islamique d'Iran, l'Ayatollah Khamenei, le 9 septembre 2018. ©Khamenei.ir

N’ayant pas exclu l’hypothèse selon laquelle il s’agit d’une affaire criminelle, le ministère kazakh de la Défense, Nurlan Ermekbaev, a déclaré lors d’un point de presse le 27 août que la cause de l'incendie n'était pas claire.

Par ailleurs, Ermekbayev a déclaré qu'il avait présenté sa démission après l'accident, mais que toute décision finale sur l’avenir de son poste serait prise par les dirigeants du pays ; faisant référence au président Qasym-Zhomart Toqaev.

Ruslan Shpekbayev, ministre adjoint de la Défense, a également été envoyé dans la région pour enquêter sur la cause de l'incendie.

Dans la matinée du 27 août, les pompiers sont en action alors qu'ils poursuivent leurs efforts pour réduire l'incendie. Pendant ce temps, l'administration est sur ses gardes pour découvrir la principale raison de l'incident. Le ministère de la Défense a également envoyé une commission dirigée par le vice-ministre de la Défense pour prendre note de la scène. 

Il convient de rappeler qu’en 2019, une explosion dans un dépôt de munitions près de la ville d'Arys dans la région voisine du Turkestan a fait deux morts et de nombreux blessés, provoquant également l'évacuation de dizaines de milliers de personnes.