Erbil: pourquoi USA n'ont pas riposté?
Ce 21 mars, soit une semaine après qu’une double salve de 5 et de 7 missiles tactiques Fateh-110 eut supprimé à intervalle d’à peine 13 minutes de la surface de la terre, le méga QG Mossad/CIA à Erbil avec sa base de drone sous terrain, ses généraux de haut rangs et surtout ses relais aériens composés, entre autre chose , d’un superbe E-11A BACN,
avion embarquant un équipement électronique sophistiqué et fournissant une “sorte de réseau Wifi crypté” mobile aux forces militaires au sol, signe qu’Américains et Sionistes étaient au moment de l’opération sur un coup et que les missiles iraniens les a diablement surpris, les milieux militaires et sécuritaires en Israël, totalement pétrifiés, n’ont qu’un seul mot à la bouche :
l’US Army a peur, une peur qui l’empêche de riposter : il en va ainsi d’Amos Gilad, le général de réserve sioniste et statège de formation, connus pour ses synthèses plus ou moins objectives des capacités de la Résistance qui écrit dans un récent article sur le site de l’institut l’Institut de politique et de stratégie de l’université Kennan basé à Washington ; « L’attaque contre Erbil a clairement montré que la bataille en cours entre Téhéran et Tel-Aviv est passée à un niveau plus sérieux un niveau encore jamais égalé depuis l’escalade du mai 2021 Israël/Gaza où l’Iran et ses allies ont manifesté de la façon la plus claire qui soit, à quoi pourrait ressembler une guerre dit multifront, guerre qui conjuguerait leurs efforts synergiques avec un Hezbollah et une Syrie au Nord , un Gaza au Sud et les Irakiens à l’Ouest. Cette guerre, Israël l’a commencée avec les Etats Unis et leur appui aérien et anti missile sans pouvoir pour autant la gagner puisque cet appui s’est au 11ème jour fléchi »
Et d’ajouter : « Idem pour ce qui vient de se passer à Erbil : alors même que l’escalade du mai 2021 ne s’est pas réellement apaisée et que tout au long de ces 12 derniers mois, elle a donné lieu à une guerre d’attrition anti Israël avec une extension littéralement inattendu en Cisjordanie, Israël cherche une contrepartie, non loin des frontières de l’Iran et Erbil le lui offre effectivement. Or l’attaque du 13 mars a remis en cause cette perspective dans la mesure où elle a fait franchir une étape supérieure dans la bataille Israël/Iran, jusqu’ici larvée, étape qui risque à tout moment de se dégénérer en Syrie où ni Damas ni non plus Moscou post-Guerre en Ukraine ne contesteraient à l’Iran son droit à défendre ses intérêts contre Israël. Et c’est justement dans ce contexte ultra délicat que Biden a choisi de ne pas riposter la frappe balistique iranienne à Erbil, tant il est absorbé par son idée obsessionnelle de conclure un accord avec Téhéran. Or le refus de notre grand allié à assurer notre sécurité de nos actions, obligera Israël à se constituer une force appropriée lui permettant d’avoir une capacité d’action indépendante dans le troisième cercle… ! »
A quoi joue le Sioniste Gilad ? A travers un aussi monumental coup de bluff qu’est la prétention de pouvoir un jour agir indépendamment des Américains, Gilad tente en effet de re-poser cette question qui taraude l’esprit de tous « alliés » des Américains au Moyen-Orient à savoir : Pourquoi les Etats Unis ne ripostent-ils pas aux frappes consécutives iraniennes ? En effet cette « impunité » dont « bénéficie » l’Iran, ne s’est jamais démentie depuis ce premier raid historique à 13 missiles Qiam que le CGRI a lancé le 8 janvier 2020 contre la méga base US en Irak, Aïn al-Asad et qui semble avoir crée un irréfragable précédent.
Est-ce la crainte de l’escalade militaire qui a rendu les Américains si pusillanimes face à l’Iran et à ses alliés? Certes, cette crainte y est pour quelque chose, mais de là, à mettre sur son compte, le refus systématique des Yankee à s’engager dans une dynamique de réponse du tac au tac avec l’Iran, c’est un pas qu’aucun analyste digne de ce nom ne franchirait autrement dans la mesure où la puissance déclinante US ne s’alimente que des guerres et que de la Syrie à l’Ukraine en passant par l’Irak et le Yémen c’est la « War-dépendance » US qui domine.
D’où vient ce concept de la guerre froide à l’aune de quoi le général jauge l’Iran et ses alliés ? Wikipédia nous en donne une petite idée : Overmatch est un concept de la pensée militaire moderne qui valorise le fait d'avoir des avantages écrasants sur un adversaire à une marge plus importante que dans la guerre traditionnelle. Elle est liée à la supériorité militaire. L'"Overmatch" utilise les "capacités ou tactiques uniques" d'une force militaire pour obliger les forces adverses à cesser d'utiliser leur propre équipement ou tactique, car cela conduirait à leur propre défaite ou destruction. En mettant en service la bonne combinaison de capacités, le commandant peut présenter de multiples dilemmes à l'ennemi, l'obligeant ainsi à se retirer. »
Or n’en déplaise à Yadlin, le refus de riposter aux attaques iraniennes ne renvoie pas tant au manque de désir US de le faire qu’à la « complexité paralysante » des « coups reçus » qui ôte systématiquement aux Américains tout possibilité de riposter. Ainsi ce 13 mars à Erbil, la frappe iranienne a non seulement détruit le nid du Mossad, juste à la sortie d’une réunion « ultra importante » d’agents destinée à organiser une « attaque » contre le territoire iranien, mais encore elle a bousillé tout un réseaux de radars codés opérant hors GPS. Etait-ce l’effet des seuls Fateh -110 tout ce chamboulement ?
Certaines fuites évoquent en ce 21 mars une combinaison missile Fateh-110 –drone de type inconnu utilisés le jour de la frappe contre le villa-base du Mossad dont le toit tri- couche aurait été bourré de système d’interception et de radar anti drone. Alors comment auraient-ils fait les drones iraniens pour briser ce bouclier radarien? On ignore mais on peut néanmoins spéculer vu la capacité anti radar des forces armées iraniennes. Les drones escorte des Fateh -110 auraient pu être couverts de ces substances très capables de retarder l’interception ou d’affaiblir la réflexion radar.
D’autant plus que les drones anti radar iraniens bénéficient d’un système de navigation visuelle parfaitement unique en Asie de l’ouest et totalement indépendant du GPS.