Ukraine : le coup à Shahed-129?
C'est fou le nombre de fois que les officiers US sont revenus sur la soi disant livraison de drones iraniens à l'armée russe depuis que le conseiller pour la sécurité nationale de Biden y a fait allusion et ce dans le cadre sortie qu'il a voulu paralysante pour l'alliance militaire qui vient de naitre entre Russie et Iran mais qui in fine a eu l'effet totalement inverse.
Mais qu'est ce qu'il y a de si inquiétant dans cette livraison pour qu'on ait le droit à ce concert cacophonique? Au fait 24 après que Sullivan eut fait sa révélation, le ministre ukrainien de la Défense a appelé son homologue iranien pour lui rappeler l'état des relations bilatérales et surtout la neutralité à laquelle Téhéran s'est tenue depuis le début du conflit. il est vrai que l'Iran défend coûte que coûte et depuis le 24 février que la situation en Ukraine ne connait pas de solution militaire et que l'OTAN et son expansionnisme étant à l'origine du conflit, c'est de ce côté là qu'il faut chercher l'issu. Le MAE ukrainien a être jusqu'à inviter l'Iran a se rendre à Kiev, histoire de s'assurer sans doute qu'il n'y ait pas de livraison immédiate de "centaines de drones" comme l'avait annoncé la veille Sullivan.
Qu'a dit l'Iran en réponse? "L'Iran ne ferait rien qui permette une prolongation de guerre". De quelle guerre? évidemment de la guerre qu'impose l'axe US/OTAn à la fois aux Ukrainiens et aux Russes dans le stricte objectif de faire tourner sa machine de guerre qui entièrement grippé au Moyen Orient par l'action de la Résistance s'est retourné contre l'Europe et tire sur les alliés. A quoi rime cette nuance? a ce que ce mardi où Poutine est attendu à Téhéran les parties ne parleraient certes pas; dixit Peskov, de "drones" mais d'un niveau de coopération bien plus élargi qui dépasse évidemment la simple question des armements. Mais les rebondissements de l'affaire des drones iraniens sur le front de combat anti US /anti OTAN en Ukraine où des tonnes d'armements sont injectés chaque semaine n'en est pas resté là : Après avoir confirmé ne disposer d'aucune preuve de la présence des drones iraniens en Ukraine, le Pentagone a récidivé ce samedi en publiant des photos sur une supposée visite des officiers russes à Kashan, ville du centre iranien où un méga aéroport sert de base aux UAV, viste datée de juin et écrit
Voici ce qu'en a annoncé CNN : Des images satellite montreraient une délégation russe regardant une petite exposition de drones armés de fabrication iranienne en juin alors que Moscou cherche à combler les pertes de drones et à étendre ses capacités de frappe et de surveillance pour sa guerre contre l'Ukraine. ..Le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a réitéré les évaluations des services de renseignement selon lesquelles l'Iran a l'intention de fournir à la Russie "plusieurs centaines" de drones, y compris des drones capables d'armes. Les images satellites de la base aérienne de Kashan ont montré un drone Shahed-129 stationné dans un hangar près d'un véhicule identifié comme le transport de la délégation russe. L'imagerie a en outre capturé un drone Shahed-191 en vol à environ 1,75 kilomètre de la base."
S'il est vrai que des satellites donne des images mais celles-ci sont loin d'être aussi précises pour visualiser les uniformes des officiers russes: en l'absence de preuves réelles, les affirmations américaines semblent traduire plutôt une crainte. laquelle? Après une introduction assez réussie de HIMARS sur le champ de bataille, missile dont la portée va de 40 à 300 km, l’Amérique craint un boomerang de fiabilité et de pertinence des drones iraniens.
Et c'est cette crainte qui le pousse à multiplier les effets d'annonce sans être réellement de rien prouver. Au fait en qualité d'arme capable de poursuivre des attaques à longue portée, les drones armés iraniens sont beaucoup moins chers que des missiles de croisière ou balistiques . surtout que des drones suicides de fabrication iranienne sont parfaitement adaptés aux mêmes types d'attaques ponctuelles qu'il faut pour changer la cour des événements. Leur portée signifierait également qu'ils pourraient être utilisés contre des cibles dans l'ouest de l'Ukraine, y compris la capitale, Kiev. Même les utiliser sans discernement comme une sorte « d'arme de vengeance » sur la capitale est une possibilité. Et puis étant donné que l'Iran a développé sa propre industrie aérospatiale face aux sanctions et aux importantes restrictions à l'importation au fil des ans, sa production en chaîne ne s’arrête jamais, ce qui est un plus en temps de guerre où la rupture de stock menace les parties.
Mais la Russie a-t-elle réellement besoin des drones pour changer la cour de la guerre qui semble reprendre de plus belle après la pause que s'est fixée l'armée russe, pause marquée par une visite du ministre de la Défense sur le front? Plus d'un dirait non vue que l'arsenal de la Russie est bourrée de Kinzhal et d'Avangard. et qu'on donne l'armée russe pour être en phase de tester une arme anti satellite à laser. Mais si l'intention russe était surtout n'éviter un dérive nucléaire tout en faisant enliser l'Occident? Et bien là on comprendrait mieux le dévolu russe jeté sur Shahed-129 et Shahed-191 ou encore Ababil-5 . Surtout qu'après la phase HIMARS et ses succès on apprend que l'Estonie envisage d’installer 450 missiles à longue portée à la frontière avec la Russie, capables d’atteindre Saint-Pétersbourg en deux minutes et demi.
Alors que les tensions font rage entre l'OTAN et la Russie, l'Estonie a décidé de déployer des systèmes Himars américains à moins de 140 kilomètres de Saint-Pétersbourg, qui seront équipés de 216 missiles à longue portée ER GMLRS XM403, 216 missiles à longue portée ER GMLRS XM404 et 18 missiles tactiques M57. L'Estonie en serait équipée au cours de prochains mois. Cette mesure dangereuse, adoptée par l'Estonie, entraînera des risques très graves pour la sécurité nationale de la Russie, selon le site web militaire russe Avia-pro. Les États-Unis autoriseront l'Estonie à acheter six lanceurs HIMARS (High Mobility Artillery Rocket System) et l'équipement connexe pour un coût estimé à 500 millions de dollars, a confirmé le vendredi 15 juillet l'Agence de coopération en matière de sécurité et de défense (DSCA). Les armes ont été efficacement utilisées par l'armée ukrainienne.
La DCA a déclaré que cette décision soutenait la politique étrangère et de sécurité nationale des États-Unis tout en améliorant la sécurité d'un allié de l'Otan. La vente n'aura aucun impact négatif sur l'état de préparation de la défense américaine. On s'en doute la Russie réagira durement au déploiement de 450 missiles près de ses frontières et y installera ses systèmes de défense aérienne. Et peut-être pas que ça.. les Shahed 129 et 191 ne demandent qu'à être mises à l'epueve dans un conflit de sixième génération...