Syrie: les GI's liquidés par la Russie!
L’OTAN est-elle sur le point de lâcher prise sur le front sud ? Alors même qu’en Ukraine, l’axe atlantiste en a été ce samedi à lancer pour la troisième journée consécutive ses drones prêt-à-porter à l’assaut du territoire russe en Crimée où bases militaires,
sièges de la marine, entrepôts d’armes sont ciblés sans que le succès soit réellement au rendez-vous, rien que pour cause d’une puissante DCA qui devrait faire envier les concepteurs de Patriot et de THAAD, en Syrie, cet même axe crie à la paix avec Assad!
Ainsi le Sultan Erdogan qui depuis 2016 n’a cessé d’aller d’offensive militaire en offensive militaire pour les frontières sud de l’Alliance en Méditerranée méridionale et qui depuis mai ne cessait de menacer d’en lancer une nouvelle, pour s’emparer de Tell Rafaat et de Manbij, quitte à annexer ces deux localités stratégiques au panier de crabe terroriste qu’est Idlib et à étendre de la sorte, les frontières sud de l’Alliance atlantique à une profondeur de 30 km à l’intérieur du territoire syrien et faire en sorte que le sud turc soit limitrophe de l’autoroute M4 reliant le nord d’Irak à Lattaquié et monté d’une zone "non fly" où abattre à coup de MIM 23 Hawk avions syriens et russes, vient-il de se dégonfler et de frapper pusillanimement à la porte d’Assad.
Cette semaine une délégation de nationalistes du parti Patrie, les plus coriaces alliés anti-Assad du Sultan est attendue à Damas et on n’écarte plus, une possible rencontre Assad-Erdogan en marge du sommet de l’OSC en Ouzbékistan.
Mais ce méga dégonflage, est-ce réellement à mettre sur le compte des soucis domestiques d’Erdogan, genre perspective d’un scrutin présidentiel où l’AKP n’est plus sûr de rien ou une économie fléchissante marquée par des poussés inflationnistes d’ordre 70%, comme si le « Pion frériste » était en quoi que ce soit maître de son destin ou de celui de la Turquie otaniste et qu’il pouvait agir de son propre chef, ou s’agit-il surtout d’aboutissement d’un plan à vocation éminemment anti-OTAN et visant à casser en plein Levant le trio US/Israël/Turquie et ce en prélude à ce qui sera d’ici peu la totale restitution de la Syrie occupée ?
Car rappelons-le ce front sud otanien qu'Ankara a eu la mission depuis 2016 d’embraser périodiquement au grès de cinq opérations militaires d’envergure à savoir « Bouclier d’Euphrate » (2016), « Rameau d’olivier » (2018), « Fontaine de la paix » (2019) et « Bouclier du printemps » (2020) et ce, à l’appui direct de l’OTAN et qui a fait tomber dans l’escarcelle de l’Alliance non seulement Idlib, mais encore Afrin, Tal Abyad et Jarablous, a fait écho étape par étape à l’occupation progressive de la rive-est pétrolifère de l’Euphrate que l’Amérique a commencé à conquérir, là encore dès 2016, non seulement à la faveur de Daech qui n’était qu’un projet mais surtout à l’aide du mentor de celui, Israël et de sa fameuse campagne dite « guerre dans la guerre » menée sans relâche depuis une décennie contre la Syrie et dont le tout dernier épisode a ciblé bien plus la Russie et sa base navale à Tartous que l’Iran et le Hezbollah à Damas.
En ce sens, la guerre au Levant est désormais une prolongation directe du front ukrainien et indubitablement on va vers le clash US/Russie en Syrie surtout qu’à J+187 de la guerre en Ukraine, ce n’est plus Donbass et Khersoun que les Otaniens frappent à coup de HIMARS, MLRS et AGM mais la Crimée et que ce n’est pas à Moskova qu’ils s’en prennent, mais à la centrale XX où ils rêvent d’un Tchernobyl Bis. En ce sens, en quoi alors est-ce important que la Turquie atlantiste soit neutralisée sur la scène syrienne que la Russie ne peut ne pas transformer en un terrain de riposte aux coups qu’elle reçoit à domicile ? Et bien en ce qu’Ankara, une fois mis, hors état de nuire, ce sera le gros du contingent terrestre de l’axe US/Israël/OTAN fort de quelque 100 000 terroristes fréristes qui imposent leur loi à Idlib qui quitteront le camp US/OTAN. Qu’est-ce qui risque de se passer ensuite ?