Essaim de drones frappe Kiev!
Si le département US du Commerce annonce précipitamment ce lundi 8 septembre avoir ajouté à sa liste noire des sanctions ciblant tout transfert de « pièces détachées ou électroniques » vers la Russie,
trois Boeing 747 iraniens exploités respectivement par « Mahan Air », « Qeshm Fars Air » et « Iran Air », si la presse britannique tient de façon obsessionnelle à diffuser les cartes de vols iraniens en direction de Moscou, affirmant que « chaque charter contiendrait entre 100 à 200 drones à sens unique Shahed 136 » et que de surcroît « la liaison maritime Russie-Iran via la Caspienne serait à craindre », car « c’est par là que pourrait transiter de grosses quantités d’UAV d’Iran vers la Russie » ou encore si la chaîne allemande Welt ne va pas par quatre chemins pour reconnaître noir sur blanc que « depuis que l’armée russe a commencé à se servir de Shahed 136-Ceran 2 à Kharkov il y a trois semaines », la donne a commencé à changer puisque ces « oiseaux de 3.5 mètres d’envergure et d’une vitesse de 185 km/h et dont la portée varie entre 1800 à 2500 km se comportent comme des missiles de croisière » et que partant « ils s’auto-guident jusqu’à la toute dernière étape de verrouillage avant de planer irréversiblement sur la cible » et de planer à deux et de façon à ce que, dixit un haut officier ukrainien, « tout un bataillon d’artillerie composé de deux automoteurs 122 mm, de deux automoteurs 152 mm et de deux véhicules BTR y est passé avec un lourd bilan de 4 morts et de 16 blessés », et bien ce n’est pas uniquement par souci de limiter la casse et d’éviter la saignée « blindée » côté l’OTAN.
« Des habitants de Kiev signalent une explosion près de l'usine Antonov, usine frappée en mars par des missiles à longue portée russe. L'explosion a tonné peu avant minuit dans la zone de l'usine après que d'étranges lumières ont été signalées dans le ciel, qui pourraient avoir été larguées par des véhicules aériens sans pilote. Impressionnante vue au-dessus de la capitale juste une heure avant l'incident. Selon des sources, l'explosion a tonné dans le secteur de l'usine Antonov, dans l'ouest de la capitale ukrainienne. Au départ, il a été signalé qu'il ne s'agissait que d’un incident mineur, mais plus tard, un grand nombre de camions de pompiers se sont dirigés vers l'usine.
Dans des séquences vidéo prises dans la région d'Irpin, d'étranges lumières sur la capitale ukrainienne sont visibles. C'est la première fois qu’un tel phénomène est observé ici, mais qu’il s'agisse d'un avion, de véhicule aérien sans pilote, cela revient au même, l’usine Antonov a été touchée sans que la Russie tire un seul missile tactique Iskandar, ou Kinzhal ou qu’elle se serve de son aviation ».
S’il est vrai que personne n’est en mesure à l’heure qu’il est d’apporter une réponse claire à la question que se pose le médias russe et déterminer la nature de l’attaque, il est aussi vrai que l’observateur averti serait tenté rien qu’en l’absence de toute activité de la DCA ukrainienne cette nuit, de parler d’un essaim de drones qui vient de porter un premier coup létal au cœur de la machine de guerre US/OTAN.
En effet, la crainte évoquée par The Drive de voir un « assaut de masse » impliquant des UAV iraniens est parfaitement fondée dans la mesure où il s’agit d’engin susceptible d’opérer suivant une algorithme de navigation unie : ces drones pour la plupart appartenant à la gamme "Shahed", soit ce modèle rétro-ingénierié de RQ-170 sur quoi est tombé le dévolu russe, sont à même de synchroniser leur action, ce que RQ-170 ne peut faire, et de partager entre eux les données et agir en réseau, un drone mer, plus gros en taille ayant la charge de diriger les autres membres du groupe, et ce, sur base des informations pré-enregistrées dans sa mémoire. Si c’est à cela que renvoie la nature des lumières qui sont apparues cette nuit dans le ciel de Kiev, et bien l’axe US/OTAN est de beaux draps et mille fois plus qu’une.
Car de Moscou, lieu hypothétique du lancement du supposé essaim de drones à Kiev, il y a quelques 800 km de distance. Maintenant si l’essaim aurait réussi à accomplir sa mission sans faute sur un pareil trajet bourré de DCA, rien ne dit qu’il n’aille pas à l’avenir plus loin, d’autant plus que la portée de ceux des drones Shahed livrés à la Russie dépasse les 1000 km.
Poussée à l’extrême, la Russie pourrait alors être tentée de viser au-delà de Kiev à titre d’exemple le port grec qu’est Alexandroúpolis, cette artère de soutien logistique otanien à la guerre et qui, située sur la mer Égée, a de très bonnes liaisons routières et ferroviaires vers le nord à travers le flanc oriental de l'Alliance, donnant notamment accès à l'Ukraine via la Bulgarie et la Roumanie ! Or, sans le chemin de fer que bousilleront sans accroc les drones, ce serait difficile de compter sur la longévité de la guerre.
Mais ce n’est pas tout dans ce « Game changing » majeur qui est sur le point de se jouer sous le nez et la barde des va-t-en guerre occidentaux qui travaillent à l’heure qu’il est à embraser aussi le Caucase sud car, un essaim de 20 UAV au sein duquel figureraient outre des drones kamikazes, des drones de croisière, cela pourrait aussi avoir une autre conséquences fâcheuses pour les Atlantistes maintenant qu’ils se sont mis à agir, sans masque et qu’ils parlent ouvertement de déployer des batteries de la DCA « NASAMS » en Ukraine !
Au fait jusqu’ici, c’était les avions-espions AWACS qui transmettaient à la DCA soviétique de l’Ukraine des donnés sur le positionnement des hélicos, des avions russes… avec un taux de performance très relatif, vu l’incompatibilité entre la technologie occidentale et russe.
Avec NASAMS norvégiens déployés en Ukraine, cette tare se dissiperait, quitte à fermer net à l’Armée de l’air russe toute opération à basse altitude. Les Russes ont-ils compté sur Shahed 136-Ceran 2 pour bousiller ce fatal lien AWACS/NASMAS ? Sans nul doute vu que l’un des meilleurs épisodes déjà réalisés par Shahed-136 est quand il s’abat droit sur une SAM 6 active. C’était en 2020 lors de l’une des éditions des manœuvres d’envergure Grand Prophète soit deux ans avant qu’il n’ait l’occasion de refaire le coup in situ…