Guerre nucléaire de Poutine: l'Iran y est!

Et si ce tonitruant « pavé nucléaire » que Poutine s’apprête à l’orée du huitième mois du conflit, à jeter dans la mare occidentale avait un quelconque rapport avec les « drones iraniens » ou ce qui revient au même, si cette « mobilisation partielle russe »

qui occupe depuis 24 heures la une des médias mainstream et que le chef du Kremlin a décrété contre l’axe US/OTAN avec en filigrane une bombe à « 300 000 réservistes » à faire sauter en plein champ de bataille, champ que l’Occident a voulu ultra numérisé rien que pour occulter son manque d’homme à se battre, il l’avait décrété, juste après s’être rassuré que les Iraniens ne lui ont pas vendu du « grabat » ? Avouons que c’est à première vue pousser un peu les bouchons trop loin que de vouloir relier ce qui risque d’être un premier usage depuis la Seconde Guerre mondiale de bombes nucléaires tactiques à titre d’arme de combat d’une part et l’apparition des UAV iraniens dans l’arsenal russe de l’autre. Et pourtant, il y a des faits qui ne trompent pas.

Le mardi 20 septembre, la TV russe s’est mise pour la première fois à diffuser des images de ce qu’elle a qualifié de « bon boulot » accompli par « le Shahed 136 iranien » que « la Russie ne devra du tout avoir honte d’exposer », car « mis à l’heure russe, ces drones pourraient déclencher une tendance asymétrique au sein de notre armée propre à l’adapter au besoin de la guerre moderne ».  

A renfort des images, le rapportage a retracé ensuite la carte d’une assez vaste zone de combat où « Geran-2/Shahed 136 » opère en ce moment même et qui couvre presque la totalité de l’Est ukrainien allant de Nikopol, lieu où sont régulièrement lancées des attaques à HIMARS en direction de la centrale atomique de Zaporijia, à Kharkov où  le « Géran-2 » agit par paire et où il a déjà broyé, dixit The Washington Post de 20 septembre, la 92ème bataillon blindée de l’armée ukrainienne, auteur de la « débandade de l’armée russe », en passant par Kherson où « Géran 2 » se focaliserait davantage sur des convois logistiques.

« Selon des données préliminaires, le véhicule aérien sans pilote Geran-2 a heurté un convoi logistique de l'armée ukrainienne se dirigeant vers la région de Kherson. L'utilisation du drone kamikaze Geran-2 est attestée par les débris trouvés sur le site de la cible touchée, à savoir les éléments de l'aile du drone avec le nom du véhicule aérien sans pilote imprimé dessus, ainsi que le numéro de sa série. Malgré les affirmations de l'armée ukrainienne selon lesquelles le drone aurait été abattu avant de pouvoir frapper, la nature des dommages causés aux éléments de l'aile indique que l'avion a explosé après être entré en collision avec sa cible. »

A quoi rime cette révélation ? A ce que l’armée de terre russe vient d’accomplir avec succès le processus d’adaptations des drones de conception iranienne lesquels drones l’aide à se passer de gros missiles tactiques qui bien qu’utilisés avec succès, ont eu jusqu’ici du mal à couper les lignes d’approvisionnement intera OTAN. Soulignons que Kharkov- Nikopol-Kherson se situent sur un axe de quelque 900 km de longueur ce qui en dit long sur le champ d’opération bien large et surtout le nombre de drones utilisés pour chaque opération anti OTAN.

Le reportage ajoute : « les autres utilisations réussies de ce véhicule aérien sans pilote prouvent qu’il est un moyen extrêmement efficace pour atteindre des cibles stratégiques. Cela est dû à ses dimensions relativement réduites, à sa capacité à voler à basse altitude, ainsi qu'à sa vitesse de vol élevée, ce qui lui permet d'échapper aux attaques de la DCA ennemies. »

Est-ce à dire que le front de combat anti OTAN se vide peu à peu des armes classiques pour être littéralement dirigé par les drones iraniens ?

C’est le reportage qui apporte la réponse : « Désormais la Russie possède des centaines de drones kamikazes Geran-2. Les experts ont attiré l'attention sur les numéros de série des drones qui avaient déjà atteint leurs cibles qui prouvent qu’il y a des numéros "deux centièmes", indiquant que la Russie a encore beaucoup de drones de frappe de ce type. En temps d’essai très court ces petits avions d'attaque se sont avérés très efficaces, car ils ont réussi à frapper même des véhicules blindés lourds, des gares, des unités d’artillerie et même des batteries de HIMARS…. L'armée ukrainienne et ses alliés sont  extrêmement mécontents de l'utilisation de ces UAV, car il s’agit d’engin d’une grande maniabilité et furtivité qui ont la vertu supplémentaire d’opérer en réseaux entre eux ou avec d’autres armements ».

« Ainsi à l’ouest de Kharkov ce mercredi, un grand train ferroviaire bourré d’équipements militaires a été pulvérisé à l’aide de missile à guidage de précision qu’ont assisté des drones de reconnaissance (iranien) Yassir. Il n'a pas été possible d'établir la nature de la cargaison pour le moment, cependant, celle-ci pourrait avoir été destiné à être utilisé dans le cadre d’une offensive dans la région de Kharkov encore totalement incontrôlée, ainsi que sur le territoire de la République populaire de Louhansk. À en juger par l'absence de signes de forte détonation, les voitures pourraient très probablement avoir contenu des armes et des uniformes, cependant, les experts ont également attiré l'attention sur la présence de réservoirs de chemin de fer calcinés, dans lesquels du carburant pour l'équipement militaire des Forces armées ukrainiennes pourrait bien avoir été transporté. Les roquettes tactiques et les drones ont fait un excellent boulot… »

Un excellent boulot, c’est une façon de dire car c’est tout un chemin de fer que Drone+Roquette tactique qu’on a toutes les droits du monde de croire être Fajr 5 iranien qui vient ainsi être mis hors service. La question est dès lors la suivante :  Juste avant d’annoncer la mobilisation partielle, annonce qu’il a combinée à la menace du recours à l’arme nucléaire, le président Poutine a-t-il imposé un changement radical du terrain de jeu avec en perspective l’émergence des grosses lignes d’une guerre de sixième génération signée Iran/Russie ?

Bien trop probable et ceci ne semble qu’être un début car une fois le nettoyage à coup de drone-roquette tactiques made in Iran achevé, la Russie pourrait passer à l’étape supérieur, soit celle d’éliminer les quelques 70 satellites militaires plus une centaine de civil qui, dixit Choigou, assurent la communication intra OTAN en Ukraine et le faire évidemment par ses excellents missiles nucléaire hypersoniques. Ce jeudi matin, les Yankee ont annoncé prendre trop au  « sérieux » la menace nucléaire de Poutine qui comme il l’a dit lui-même « n’a rien d’un coup de bluff », sauf que trop lents qu’ils sont à piger des virages, ils se sont mis à menacer « de broyer la Crimée » en contrepartie.  

 « Il [Poutine] sait, a dit le lieutenant général US Hodge, que les États-Unis devront réagir si la Russie utilise des armes nucléaires. La réponse américaine n'est peut-être pas nucléaire... mais il pourrait très bien s'agir d'une frappe dévastatrice qui pourrait, par exemple, détruire la flotte de la mer Noire ou des bases russes en Crimée. Je pense donc que le président Poutine et son entourage ne voudront pas entraîner directement les États-Unis dans le conflit.,"

Que le générale Hodges garde surtout son sang-froid et ne se laisse pas trop emporter ses passions car au train où vont les événements Poutine a du aussi avoir bien réfléchi à cet aspect de l’affaire.

Ce Shahed 136 dont l’action constitue, au troisième semaine de son entrée en jeu, déjà un « game changing » est aussi un drone aéronaval. En Juillet 2021, ils ont été deux ces Shahed-136 à s’en prendre à un super navire-espion israélien en plein mer d’Oman, Mercer Street, à contourner les unités d’Aeigis embarquées à bord de deux navires otaniens qui l’escortaient et in fine à en perforer le quai et à aller chercher dans leur cabine deux agents sionistes qu’ils ont liquidés…. Poutine y a souvent avant de recommander le Geran . Si le golfe Persique n’a pas été fermé aux Yankées, la mer Noire le sera…