Syrie: les dirigeants arabes appellent à la fin de l'ingérence étrangère
Damas doit reprendre le contrôle de tout le pays, insiste le communiqué final de la réunion à Amman.
Le gouvernement de Damas devrait rétablir l’état de droit sur l’ensemble du territoire syrien, en mettant fin à la présence de groupes armés étrangers et terroristes, ont déclaré lundi 1er mai les ministres des Affaires étrangères de la Syrie, de l’Arabie saoudite, de la Jordanie, de l’Égypte et de l’Irak à l’issue d’une réunion à Amman.
La réunion, une première depuis la suspension de l’adhésion de la Syrie à la Ligue arabe en 2011, s’est tenue à Amman, capitale jordanienne. Avant la réunion multilatérale, le ministre syrien des Affaires étrangères Faisal Mekdad s’est entretenu avec son homologue jordanien Ayman Safadi pour discuter de la question des réfugiés, de la sécurité des frontières et des problèmes d’eau.
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Dans une déclaration commune diffusée par les agences de presse étatiques, les cinq ministres ont appelé à « mettre fin à la présence de cellules terroristes » ainsi que de « groupes armés » sur le territoire syrien. Ils ont également appelé à « neutraliser leur capacité à menacer la sécurité régionale et internationale ». Ils se sont également engagés à « soutenir la Syrie et ses institutions pour établir l’État de droit dans l’ensemble de son territoire ».
L’Arabie saoudite, l’Égypte, la Jordanie et l’Irak se sont engagés à établir des liens avec les institutions militaires et de sécurité syriennes afin de faire face à l’insécurité, appelant également à mettre fin à « l’ingérence étrangère dans les affaires intérieures de la Syrie ».
Leur déclaration conjointe a également appelé à la mise en place d’équipes techniques d’experts qui assureraient le suivi du sommet et mettraient en œuvre des mesures pratiques pour résoudre le conflit en Syrie.
La réunion d’Amman se tient quelques semaines seulement après que Mekdad s’est rendu en Arabie saoudite et a reçu l’approbation du royaume pour l’intégrité territoriale de la Syrie. Actuellement, des paramilitaires soutenus par la Turquie contrôlent certaines parties du nord de la Syrie, tandis que le nord-est est sous le contrôle de milices kurdes soutenues par les États-Unis. En sus, plusieurs centaines de soldats américains contrôlant la plupart des puits de pétrole du pays.
Des militants soutenus par l’Arabie saoudite et les États-Unis ont lancé un soulèvement contre le président syrien, Bachar al-Assad, en 2011. Avec l’aide de la Russie et de l’Iran, le gouvernement de Damas a finalement prévalu sur l’ensemble des rebelles, y compris des terroristes affiliés à Al-Qaïda et à Daech.
Alors que les voisins de la Syrie et les puissances régionales ont pris des mesures pour améliorer leurs relations avec Damas ces derniers mois, les États-Unis n’ont pas changé leur politique consistant à un « changement de régime ».