Syrie : Israël sous le choc
(last modified Fri, 04 Jan 2019 09:12:56 GMT )
Jan 04, 2019 09:12 UTC
  • Le président des États-Unis, Donald Trump, lors d\'une réunion du cabinet à la Maison Blanche, le 2 janvier 2019 à Washington.
    Le président des États-Unis, Donald Trump, lors d\'une réunion du cabinet à la Maison Blanche, le 2 janvier 2019 à Washington.

Les récents propos du président américain sur le rôle et la présence de l’Iran en Syrie ont beaucoup préoccupé les Israéliens qui ont estimé que Doanld Trump n’était pas au courant de ce qui se passait réellement en Syrie.

Un haut responsable israélien a critiqué jeudi le président américain pour sa volonté de donner à l'Iran « la liberté de s'implanter militairement en Syrie ».

Mercredi, le président américain a déclaré à propos des forces iraniennes en Syrie: « Franchement, elles peuvent faire ce qu'elles veulent là-bas », tout en suggérant quand même que Téhéran retire ses troupes de ce pays.

« Il est triste qu'il ne soit pas à l'écoute des informations », a déclaré une source israélienne sous couvert d’anonymat cité par le site d’information Ynet en ajoutant : « Je suis tout simplement choqué », « Trump ne sait tout simplement pas ce qui se passe en Syrie ».

Les commentaires de Trump interviennent deux semaines après qu'il ait étonné Israël en annonçant qu'il retirerait toutes les troupes américaines de la Syrie.

Les responsables israéliens ont averti que l’absence de l’Amérique ouvrirait la porte à Téhéran pour « créer un corridor terrestre reliant l’Iran à travers l’Irak et la Syrie, au  Liban et à la mer Méditerranée ».

Interrogé sur le calendrier du retrait des militaires américains de la Syrie, Donald Trump a refusé de donner une réponse précise.

« Je ne sais pas, quelqu'un a dit quatre mois mais je ne l'ai pas dit non plus », a déclaré Trump. « Nous voulons protéger les Kurdes mais je ne veux pas être en Syrie pour toujours ! C'est le sable et la mort ! »

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu aurait demandé à Trump de prolonger le processus du retrait à quatre mois.

La décision de Trump de mettre fin à la présence militaire américaine en Syrie et de la réduire en Afghanistan l'a rendu encore plus isolé, entraînant la démission du général Jim Mattis au poste de secrétaire à la Défense des États-Unis.

Mattis n'aurait apparemment pas réussi à convaincre Trump que la présence militaire américaine en Syrie était associée au maintien d'alliances et de partenariats cruciaux.

L'annonce par le président américain du retrait de la Syrie est un sujet de discorde important entre Washington et Tel Aviv. En effet, le Premier ministre Benjamin Netanyahu aurait supplié de Trump de suspendre sa décision. Les récents propos de Trump semblent cependant confirmer un véritable retrait des troupes américaines de la Syrie.

Mais le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo a tenté ce mardi lors d’une rencontre avec Netanyahu au Brésil de rassurer ce dernier quant au soutien infaillible de Washington au régime israélien.

 

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