Israël : la fatale surprise "syrienne"...
(last modified Wed, 28 Apr 2021 09:16:05 GMT )
Apr 28, 2021 09:16 UTC
  • Israël : la fatale surprise

D’ici 2026, date à laquelle les armuriers Lockheed Martin et Northrop Grumman devraient, suivant un accord concluece 27 avril au soir entre Israël-Pentagone et moyennant quelque 18 milliards de dollars, fournir à l’entité sioniste une DCA « nouvelle »,

apte à contrer les « missiles », genre celui qui s’est abattu malicieusement  le 21 avril à quelque 30 kilomètre du réacteur de Dimona, pour rappeler à Israël qu’il n’a plus le contrôle de son ciel, beaucoup de choses risquent de ne plus être les mêmes qu’aujourd’hui et ce, dans un sens parfaitement fatidique aux intérêts voire à l’existence d’Israël.

 
A cette aune, que le conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis, Jake Sullivan et son homologue sioniste, Meir Ben-Shabat en aient convenu devant la presse, et qu’ils disent vouloir mettre en place un “groupe de travail pour se concentrer spécifiquement sur la menace des drones et des missiles téléguidés iraniens”, cela n’est en rien une gage de succès, loin s’en faut.

Au fait, ce communiqué en trompe-l’œil, signe noir sur blanc la défaite d’un pan entier du complexe militaro industriel US-Israël, à savoir le secteur de Défense aérienne de qui dépend non seulement de la survie d’une entité sioniste, désormais balistiquement étouffée, mais encore celle de cet instinct belligène qui caractérise l’Amérique et ses affidés et qui allume le feu des guerres à n’en pas finir partout il passe, du golfe Persique à la mer Rouge, de la mer Noire à la mer de Chine, en passant par les Caraïbes. Car que va faire une Armée de l’air israélienne d’ici la date butoir de 2026 ? Peut-elle réellement survivre à une confrontation totale face à l’axe de la Résistance, maintenant que l’unique fenêtre de tir qui lui restait encore, à savoir le ciel de la Syrie, vient de se fermer, ou pire, de se transformer en un rampe de lancement anti Israël?

Que l’entité se désillusionne surtout, le missile tactique de Dimona, n’a jamais été errant ; et s’il n’a pas frappé le réacteur nucléaire ou les installations annexes à l’image de ces missiles Zolfaghar ou Barkan-P2 d’Ansarallah, c’est qu’il ne l’a pas cherché.  

Selon des informations bien fiables, l’Etat syrien a tenu la Russie au courant d’un changement de cap tactique face à Israël assurant qu’il en avait assez des frappes israéliennes contre son territoire et qu’elle est décidée à passer à l’étape supérieure. Et en quoi consiste cette étape?Elle consiste en deux mots à « rétablir un équilibre des forces face à l’entité » de la même manière que l’ont fait le Hezbollah et Gaza.

Dans la nuit de 27 à 28 avril, un communique de l’armée israélienne totalement dépassé par les coups successifs qui lui tombent dessus, a prétend avoir abattu  n drone du Hezbollah dans le ciel d’Israël. Aucun autre détail n’a été rapporté si ce n’est que cette annonce à l’apparence triomphaliste revient à avouer que le front Nord est totalement perméable aux missiles et aux roquettes et aux drones du Hezbollah tout comme le front sud qui n’a cessé ces quatre derniers jours de tirer des missiles, une 40aine en tout, à la fois pour soutenir l’Intifada de Qods mais aussi pour rappeler que les colonies du peuplement du sud vivent elles aussi sous une bulle de DCA-passoire.

Mais comment la Syrie compte-t-elle agir pour établir une règlement d’engagement à la Hezbollah ? Entre 2011 et 2021, il s’est écoulé une très longue période pour que l’armée syrienne puisse se doter des bases sous-terraines de missiles sol-sol comme celui qui s’est abattu contre Dimona. En Syrie l’emblématique missile de la Résistance, Fateh-110 a pour nom M600, signe que les techniciens syriens pourraient ne pas s’en contenter et aller plus loin, le rendre plus léger, plus précis, bref en faire des engins dont un seul suffit à mettre Israël sens dessous dessus.

En février 2020, le CGRI a dévoilé un certain Raad-500, son missile de nouvelle génération. C’est un engin 50% plus léger que le missile Fateh-110, mais sa portée lui est supérieure de 200 km. Alors que le missile Fateh-110 pèse 3.320 kg avec une ogive de 448 kg, Raad-500 a un poids total d’environ 1650 kg, ce qui fait une nette différence en termes de portée. Cet allègement l’engin le doit à sa matière composite à base de carbone. Ce genre d’innovation qui fait de Raad-500 un engin économe ne saurait ne pas intéresser une armée syrienne qui après avoir subi des centaines de raids sionistes, ronge les freins d’activer ses entrepôts et usines de missiles sous terrains.

Mais la règle d’engagement signée Syrie, pourrait ne pas se contenter de missiles puisque le nouvel accord Meir-Sullivan parle aussi de drone et que le commandant en chef du CentCom reconnaît que l’US Air Force n’est plus ce qu’elle était, maintenant que le ciel du Moyen-Orient est sillonnée par les drones de la Résistance.

A propos, les Syriens pourraient bien se servir de ces drones kamikazes de 40 à 400 kilomètres de portée que le CGRI vient de dévoiler et dont la spécialité consiste à attaquer la cible en essaim de 3 à 10, tout en partageant des données recueilles entre eux mais aussi avec le centre de commandement terrestre. Leur ogive varie de 5 à 15 kilogrammes, ce qui est fait qu’une nuée de 10, contiendrait au maximum 1500 kilo d'explosif. Avec une ingénieuse nuée comme celle-ci, la Syrie n’aura pas besoin de tirer des centaines de missiles en direction d’Israël.

Un essaim de drones suffira pour reproduire l’exploit du missile de Dimona, ou ce qui revient au même, ces mini drones essaimables pourraient rendre la tâche plus facile aux M600, dans le cadre d’une opération hybride à deux étapes : la première visant à saturer les DCA avec les drones, la seconde, le ciblage au missile. Ce modus operandis est d’autant plus prisé en Syrie que ces mini drones ne coûtent presque rien et que leur production de masse est facile même en temps de sanction.

Et puis ce sont des appareils qui fonctionne foncièrement en réseau même dans le cadre d’une opération aérienne. Pour s’être battu pendant dix ans contre toutes les armes de l’air US-Israël-Otan, les Sukhoi, les Mig et autres chasseurs syriens auraient parfaitement la capacité d’agir en synchronie avec ces drones à base d’intelligence artificielle.

On se comprend pourquoi le concept « missile errant » n’a pas quitté la rhétorique US-Israël dans la foulée de la première frappe balistique syrienne du 21 avril, le terme « errant » voulant dire « sans suite ». Mais était-ce vraiment « sans suite » ? 

 

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