Riyad ferme son ciel sur Israël
(last modified Tue, 25 May 2021 19:19:42 GMT )
May 25, 2021 19:19 UTC
  • Riyad ferme son ciel sur Israël

L’Arabie saoudite a fermé son espace aérien aux vols israéliens.

L’Arabie saoudite a temporairement fermé son espace aérien aux vols israéliens mardi 25 mai. Reste à savoir si Riyad entend protéger les avions israéliens des missiles de la Résistance. 

En plus, un vol de la compagnie aérienne Israir, qui devait décoller de l’aéroport de Ben-Gourion pour se rendre à Dubaï, a été retardé de cinq heures mardi matin, selon Maariv.

Le vol d’Israir a finalement été autorisé à décoller. Le vol a été retardé puisque l’Arabie saoudite n’a pas immédiatement émis des permis nécessaires pour que l’avion traverse son espace aérien. La raison de ce retard est inconnue. 

Pour rendre le terrain propice à une normalisation avec Israël, l’Arabie saoudite a donné son feu vert à ce que les avions israéliens traversent l’espace aérien saoudien pour arriver aux Émirats arabes unis et à Bahreïn. 

Un F-15 israélien. (Archives)

Depuis 2015, le ciel saoudien est sous le feu des missiles et des drones d’Ansarallah qui ont réussi à mettre au point l’une des formes de DCA les plus asymétriques de toute l’histoire, une DCA superbement performante qui a fait des missiles Patriot US une bouchée de pain.

Outre que la base aérienne d’Abha pilote les opérations de l’armée saoudienne contre Maarib où Ansarallah est sur le point de gagner l’une des batailles les plus complexes de l’ère nouvelle, Asir est aussi une province du Sud saoudien se trouvant sur le trajet de tout vol israélien militaire ou civil qui souhaiterait se rendre aux Émirats arabes unis ! Israël se targue d’avoir fini par faire une « percée » dans le ciel du golfe Persique par accord Abraham interposé, mais c’est peut-être d’aller un peu trop vite en besogne.

Un avion de ligne de la compagnie israélienne El Al, qui transporte une délégation américano-israélienne aux Émirats arabes unis à la suite de l’accord de normalisation, atterrit sur le tarmac de l’aéroport d’Abou Dhabi, le 31 août 2020. ©AFP

C’est donc loin d’être une promenade de santé pour les chasseurs sionistes ou tout autre avion israélien que de vouloir traverser le ciel saoudien à destination des Émirats arabes unis, voire cette île yéménite de Socotra qu’Abou Dhabi envisage d’aménager en base militaire.

De cette malencontreuse histoire, les Israéliens savent quelque chose, eux qui traînent une passoire dite « Dôme de fer » à titre de dispositif de défense aérienne !  Et dire qu’en près de six ans de guerre, Riyad a épuisé presque un tiers de ses réserves en contremissiles soit 700 à 800 missiles Patriot pour intercepter 400 à 500 projectiles (missiles balistiques, missiles de croisière ou roquettes). Le ciel saoudien souhaite la bienvenue à Israël...

Mots clés