Arme "nucléaire tactique" Russie-Résistance?
Ça y est, l’unique missile aéro-balistique du monde, d’une portée de 2000 km et d’une vitesse de Mach 10 que Poutine qualifie d’une des six armes stratégiques russes et qui pèse, doté d’un corps à Iskander et d’une ogive nucléaire ou pas, pas moins de 4 tonnes et que l’armée russe, visiblement lésée suite à la culottée tentative d’infiltration de HMS Defender de sa Majesté en mer noire, a embarqué sur deux superbes MiG-31K, vient de débarquer à Hmeimim.
Si certains analystes y voient surtout une riposte à l’interception aéronavale plus ou moins ratée en mer Noire de HMS Defender par les patrouilleurs russes, laquelle interception fait d’ailleurs l’objet, depuis de moqueries injustifiées de la presse british, d’autres tendraient à greffer l’émergence de Kinjal et partant du facteur « nucléaire » en Méditerranée orientale, à ce jeu que l’axe US-OTAN tente d’imposer à Poutine et dont le but consisterait à harceler la Russie au domicile, de façon à la pousser au mieux, à renoncer à sa présence au Moyen-Orient, un peu comme ce qu’elle a été amenée à faire au Port-Soudan où la Russie a été réduit, après plus de 4 décennies de présence militaire effective dans les moindres recoins de l’armée soudanaise, à laisser tomber sa base militaire puisque la junte de Hamdouk en a décidé ainsi, au pire à « faire un deal » non pas gagnant-gagnant comme du temps de Trump mais bien gagnant-perdant. Au fait, le sommet Biden-Poutine n’a été qu’un « leurre » pour conduire Moscou droit dans ce piège.
Assiste-on à une alliance aérienne Russie-Résistance qui ne dit pas son nom ? Visiblement. Le ciel de l’Asie de l’ouest si magistralement nettoyé à coup de drones et de missiles de la Résistance ouvrirait ses bras aux capacités aériennes infinies de la Russie dont les intérêts géostratégiques croisent ceux des forces anti US de la région. Cette alliance peut-elle s’élargir ? « Kinjal » semble porter la réponse.
Avia.pro, site proche du ministère russe de la Défense a fait état vendredi que le Kinjal « vient d’être livré à la Syrie… » et que Damas « aurait eu la permission de l’utiliser à Idlib » :
« Il y a quelques heures, des chasseurs-intercepteurs russes MiG-31K, qui sont actuellement le seul avion de combat, transportant des systèmes de missiles aéroportés hypersoniques Kinzhal, ont été repérés sur la base aérienne de Hmeimim dans la province syrienne de Lattaquié, selon des informations parues dans les médias syriens à ce sujet. Avec des chasseurs-intercepteurs, au moins deux missiles hypersoniques ont également été livrés à la Syrie, qui peuvent être utilisés contre des terroristes à Idlib. »
Or la nuance est à lui seul un séisme : la Syrie et partant l’axe de la Résistance auraient-ils désormais l’accès au secteur de défense le plus stratégique de la Russie ? Si on met à côté de cette affirmation ce coup de fil donné par Poutine au Sultan Erdogan qui au contraire de ce qui officiellement médiatisé, a du contenir une mise en garde sévère comme quoi Idlib pourrait être bombardée par Kinjal comme il l’a été il y a quelques semaines par Iskander, en plein conflit OTAN/Russie dans le Haut Karabakh, le boucle est bouclé.
Après tout Kinjal est à la fois « un missile » et une « arme nucléaire », soit deux des dossiers sur quoi l’Iran et la Résistance s’oppose à l’impérialisme et à l’hégémonisme US. Puis quel mal y a-t-il à ce que le front d’un éventuel conflit nucléaire tactique que l’Amérique veut commencer contre la Russie en Europe ait pour le second décor le Moyen-Orient ? La Résistance pourrait largement en être le bénéficiaire en termes dissuasifs comme la Russie semble bénéficier d’un « ciel désaméricanisé » en Asie de l’ouest.
Le numéro deux de la Défense russe a averti vendredi le camp atlantiste que son pays n’hésiterait pas « à recourir à tout, y compris l’arme suprême » pour défendre « l’intégrité russe » et on a cru comprendre deux choses : Kinjal en Syrie, cela signifie d’abord, le fait que la Russie a réussi à faire de Hmeimim un pendant d’Ingirlik, base d’entreposage de bombes nucléaires US en Turquie, quitte à étendre de l’Europe, à la Méditerranée le front de tout potentiel conflit « militaire nucléaire tactique ». Puis que la Résistance ne saurait rester indifférente dans ce dossier. Pour protéger ses bases aériennes en Asie de l’Ouest, surtout face aux drones de plus en plus sophistiqués de l’Iran, l’US Air Force fait appel aux universités et start-ups, ce qui veut dire que le complexe industriel et militaire US a perdu la bataille.
Il l’a perdu d’autant plus que les drones et les missiles de la Résistance en sont à chasser les avions les plus sophistiqués US et Cie au sol, alors même qu’ils sont stationnés dans de superbes bases en Irak, en Arabie... entre autres. Aucune raison pour que la Russie ne rende à l’axe de la Résistance la pièce de sa monnaie… Les drones ont chassé les Patriot ; les armes tactiques made in Résistance finiront par chasser le F-22, les F-35… voire le reste de la machine de guerre US du Moyen-Orient…