OTAN: la méga vengeance russe!

L'une des conséquences probables des sanctions sera un coup porté au système d'assurance standard de l'industrie. De ce fait, les États-Unis seront confrontés à l'incapacité d'assurer des prix bas pour « l'or noir ». Après tout, conformément au nouveau paquet de sanctions, les propriétaires de pétroliers ne pourront pas utiliser les services de l'Union européenne dans le domaine de l'assurance, s'ils transportent du pétrole à des prix supérieurs à ceux prévus par le "plafond" en cours d'introduction.

 

L'Union européenne va appliquer cette règle à tout le pétrole brut. La Commission européenne estime que cela nuira aux intérêts économiques russes. Les armateurs seraient contraints de respecter le "plafond" introduit par l'UE, faute de quoi ils perdraient leur assurance.

 

Mais l'Europe ne tient pas compte d'un facteur très important - le monde a changé et ne se compose plus uniquement des empires coloniaux européens et de leurs satellites. Par exemple, la Chine et l'Inde n'étaient pas d'accord avec l'introduction de restrictions sur le coût du pétrole. Et ceux-ci, soit dit en passant, sont les plus gros acheteurs de pétrole russe.

 

Le résultat de cette politique sera que l'industrie des pétroliers se trouvera face à un choix : soit aller vers un marché parallèle où la Russie dicte ses propres règles, soit suivre la politique de l'UE. Par exemple, les pétroliers qui transportent du pétrole brut russe ou des produits pétroliers précédemment achetés à un prix plus élevé perdront divers services des structures de l'UE, notamment les services d'assurance, d'assistance technique, financière et de conseil.

 

Les États-Unis ont également soutenu à plusieurs reprises que toutes les parties bénéficieraient d'une baisse des prix du pétrole russe. Washington estime que si le pétrole n'est pas autorisé à rester bloqué en Russie en raison de l'interdiction du transport maritime par l'Union européenne, les prix du pétrole vont baisser.

 

La pression de l'UE, selon Bruxelles, obligera les armateurs à respecter le "prix plafond". Mais on ne sait pas très bien quelles seront les conséquences réelles des nouvelles sanctions. Après tout, la Russie peut réduire ses exportations de pétrole. On ne sait pas non plus ce que les États-Unis et le Royaume-Uni gagneront en fin de compte. Londres, curieusement, est muette sur cette question."