Comment le Hezbollah a tué Israël?

Le Liban a obtenu tout ce qu'il voulait dans le conflit gazier avec le régime sioniste." Cette phrase fait partie du discours de de samedi de Nasrallah et il n'a pas eu tort. Et comment? 

 

En effet la question du gaz en Méditerranée est liée à la question des frontières géographiques, notamment la frontière maritime. Par conséquent, le débat sur le gaz ne pouvait ne pas avoir un aspect géopolitique et territorial. Le régime sioniste cherchait en profitant des troubles politiques au Liban à imposer son contrôle absolu sur le gaz méditerranéen.

 

Les deux gisements de "Qana" et "Karish" situés en Méditerranée, dans les eaux exclusives et parfois superposées du Liban et de la Palestine occupée, contiennent le gros du gaz offshore de cette zone.

 

Environ les trois quarts de ces deux gisements de gaz sont situés dans les eaux côtières du Liban et environ un quart dans les eaux côtières de la Palestine occupée.

 

Le régime sioniste ambitionnait de transformer par la force de baillonnette cette région gazière en une plaque tournante en utilisant les conflits internes du Liban et contrôler de la sorte le transfert de gaz entre les pays africains et asiatiques via la Méditerranée ou encore entre les rives de la Méditerranée, d'un côté, et l'Europe, de l'autre. 

 

Si Israël gagnait un tel pari

Sa sécurité et sa stabilité serait devenu vitale non plus seulement pour elle-même mais encore pour les pays côtiers méditerranéens ou ce qui revient au même même chacun de ces pays aurait évalué nécessairement sa sécurité et sa stabilité à l'aune de la sécurité et la sécurité de l'entité sioniste . A quoi rime ceci? Les pays cotiers se seraient ligués sur Israël et contre la Palestine ! 

 

Dans le même temps, le contrôle du régime israélien sur ces deux champs gaziers, aurait fait de l'économie fortement dépendante de l'aide étrangère de l'entité, une économie autonome. 

 

Mais est-ce tout? Non puisque les zones de Karish et Qana et la question du gaz s'avèrent encore plus importantes pour le Liban que le régime sioniste, car d'une part, le contrôle du régime israélien sur ces deux zones aurait stabilisé sa position en Méditerranée quitte à l'eriger en une menace existentielle aux portes du Liban, un Liban ittéralement boycotté par l'Occident et pour qui l'exploitation ne signifie qu'un changement de destin économique mais encore politique.  

Mais quelles sont les conséquences de cette victoire absolue qu'à remportée le Liban? 

 

 

1- Cette victoire a montré que ce qui garantit les intérêts nationaux d'un pays ce n'est pas la compromission mais la résistance qui garantit à une nation la défense de ses droits, de ses intérêts. 

 

La discussion stratégique sur le gaz est le résultat de dix ans de résistance d'une nation qui, malgré de nombreuses difficultés économiques, sécuritaires et politiques a eu gain cause. 

 

Mais ce n'est pas tout car 

 

2- l'accès à la ligne 23 est une grande victoire, que meme les ennemis du Hezbollah avec toute leur inimitié à son encontre ne peuvent renier, une victoire propre à unir à nouveau la société libanaise, et cette question accélérera la transition du Liban à partir des différences et des défis politiques.

 

Seyyed Hassan Nasrallah a prêté attention à ce point et a donc intitulé son récent discours l'unité du Liban et a demandé à toutes les parties de surmonter les différences et d'aider le gouvernement à concrétiser cette victoire et à sortir le Liban de la crise économique.

 

3- En dominant les deux régions gazières de Qana et de Karish, le Liban dominera en fait les trois quarts de cette zone ultra riche en gaz ce qui peut en faire un hub gazier méditerranéen et ce, au prix de l'anéantissement des ambitions gazières sionistes. 

 

Cela signifie que les Libanais peuvent prendre le but qu'Israël marque à Serimi. Faire du Liban une plaque tournante gazière régulera ses connexions avec les pays musulmans d'Afrique du Nord et les pays chrétiens d'Europe du Sud, et cette question peut briser le blocus économique du Liban, sortir ce pays de son isolement régional et attirer l'attention sur lui une fois encore. Et ce qui est intéressant, c'est qu'en raison de la position établie du Hezbollah, la coopération économique africaine, asiatique et européenne sur la plate-forme méditerranéenne peut être stable, sûre et totalement économique et économique.

 

4- Cette victoire supprimera au moins pour longtemps la discussion sur les armes du Hezbollah car tous les Libanais ont compris que cette victoire est due aux drones et aux missiles du Hezbollah.

 

 

 

5- Un autre problème est l'impact géopolitique de cet événement pour le Liban, le régime sioniste et la région.

 

Sur la scène intérieure du Liban, l'acceptation de la ligne 23 par le régime sioniste est une reconnaissance des droits et de la position du Liban sur le terrain. En plus d'obéir au Hezbollah en mer, il y a aussi l'obéissance sur terre, mais la victoire en mer est influencée par la victoire historique du Hezbollah sur terre en 1996, 2000 et 2006.

Or cette victoire desarme le régime israélien et place la région dans une nouvelle situation.

 

L'affaiblissement du front israélien dans les sphères militaires et politiques, économique rend les ennemis d'Israël bien plus déterminés à poursuivre leurs objectifs.

 

La zone de Shamat est une zone de résistance. Cette victoire fait pencher la balance en faveur du Hezbollah, ce qui a un effet devastateur sur d'autres processus de normalisation arabo-israélienne, au détriment de Tel-Aviv.

 

De plus, cette question affecte les menaces actuelles du régime sioniste contre la Syrie et place Damas dans une meilleure position.