Pas de paix tant que l’Occident sacralise Israël 
(last modified Wed, 14 May 2025 08:43:28 GMT )
May 14, 2025 08:43 UTC
  • Pas de paix tant que l’Occident sacralise Israël 

Pars Today – L'évolution de la situation révèle une vérité essentielle : ce sont les Palestiniens qui paient le plus lourd tribut aujourd’hui. En se présentant constamment comme victime, Israël détourne l’attention des crimes qu’il commet.

Le régime sioniste et ses soutiens occidentaux instrumentalisent depuis des décennies l'holocauste et les accusations d’antisémitisme en vue de faire taire les critiques et justifier leurs crimes contre les Palestiniens.

Israël présente souvent toute critique de ses politiques comme de l’antisémitisme, en s’appuyant sur sa propre interprétation de l’histoire. Pourtant, grâce au soutien sans faille de l’Occident — notamment des États-Unis —, le pays est devenu une force déstabilisatrice au Moyen-Orient. Il continue de réprimer le peuple palestinien par divers moyens, allant du blocus à la famine jusqu’aux bombardements d’écoles et d’hôpitaux.

D’un côté, on voit un Palestinien sous les décombres de sa maison, criant de douleur, tandis que sa famille a été tuée dans un bombardement américano-israélien. « De l’autre côté, des responsables israéliens comme le ministre de la Sécurité intérieure, Itamar Ben Gvir, défendent les bombardements visant les entrepôts de nourriture et de médicaments à Gaza, allant jusqu’à accuser la Cour internationale de justice (CIJ) d’antisémitisme !

Cette contradiction flagrante montre comment Israël instrumentalise son statut de victime pour justifier ses actions les plus répréhensibles. Il faut reconnaître que l’Occident, en particulier les États-Unis et l’Europe, a transformé l'holocauste en un tabou politique, assimilant toute critique d’Israël à une négation de la Shoah ou à de l’antisémitisme.

Pourtant, les crimes coloniaux commis par l’Europe et les États-Unis — comme le génocide des peuples autochtones en Amérique ou les atrocités de la Belgique au Congo — n’ont jamais reçu autant d’attention que l'holocauste. Même l’esclavage des Noirs aux États-Unis est souvent abordé de manière marginale dans les programmes scolaires. À l’inverse, la Shoah est parfois utilisée comme un outil pour soustraire Israël à toute forme de responsabilité. Ainsi, l’Occident, qui considère la moindre critique d’Israël comme de l’antisémitisme, reste largement silencieux face aux crimes de guerre commis à Gaza.

Si la Russie, la Chine ou un autre pays commettait les mêmes actes, l’Occident garderait-il le silence ? Bien sûr que non. Un tel double langage révèle que le soutien occidental à Israël ne repose pas sur les droits de l’homme, mais sur des intérêts géopolitiques. Israël agit comme une base militaire avancée de l’Occident en Asie de l’Ouest, et toute critique à son encontre est perçue comme une menace pour l’hégémonie américaine dans la région.

Aux États-Unis et en Europe, tout soutien à la Cause palestinienne est durement réprimé. Les étudiants et les enseignants qui défendent les droits des Palestiniens risquent d’être sanctionnés, poursuivis en justice, voire exclus de leurs institutions.

Même en Allemagne, un pays particulièrement sensible à la mémoire de l'holocauste, le soutien à la Cause palestinienne est souvent interprété comme de l’antisémitisme. Par ailleurs, de nombreux Juifs anti-sionistes sont eux aussi la cible d'attaques médiatiques en raison de leurs critiques envers Israël.

Finalement, les Palestiniens sont les véritables victimes aujourd’hui, et il ne faut pas que l’image de victime d’Israël masque ses crimes. Le monde doit commencer par cesser de glorifier Israël et reconnaître que l'holocauste ne doit pas être utilisée comme un prétexte pour justifier un nouveau génocide. Tant que l’Occident soutiendra Israël sans condition, la paix restera impossible.