Erdogan a besoin d'Assad...!
(last modified Sat, 14 Dec 2019 16:46:33 GMT )
Dec 14, 2019 16:46 UTC
  • Systèmes de défense antiaérienne russes S-400. ©Sputnik
    Systèmes de défense antiaérienne russes S-400. ©Sputnik

La Turquie s'apprête à signer un accord avec la Russie pour produire conjointement des missiles et recevoir le savoir-faire pour développer ses propres systèmes de défense. C'est plus qu'une simple livraison des batteries de missiles, c'est partager des savoir-faire, ce qui revient à ouvrir les portes des "secrets militaires de l'OTAN à la Russie".

Au fait, rien n'est impossible depuis que la Turquie a décidé d'apporter une réponse militaire à la coalition gazière de l'est de la Méditerranée composée de la Grèce, l'Égypte, Chypre, la Jordanie, l'Italie et le régime israélien. Surtout que la Russie semble vouloir jouer sur les deux tableaux en envoyant des unités de DCA et ses forces "Wagner" à Haftar et en poussant la Turquie d'Erdogan de quitter, ne serait-ce qu'une seule fois, sa "duplicité stratégique".

Après tout si une guerre a lieu en Méditerranée, la Turquie ne serait la gagner sans de vrais alliés qui, Erdogan le sait mieux que quiconque, se trouvent non pas du côté de l'OTAN et des USA mais du coté de la Russie, de l'Iran voir de la Syrie. 

C'est en ce sens qu'il convient de comprendre les déclarations de ce général turc voire la décision inhabituelle d'Ankara de signer la dernière déclaration d'Astana, suivant les désirs de Damas: 

« Nous signerons un accord après avoir convenu des derniers détails concernant la production conjointe ou la production de certaines pièces en Turquie et le partage de technologies », a déclaré Ismaïl Demir, chef du principal organise d'approvisionnement de défense turc.

« Les pourparlers font partie de l'accord conclu par la Turquie pour acheter de nouveau le système de défense antimissile S-400 à la Russie et ont atteint un stade "assez mûr" », s’est-il félicité vendredi à Ankara.

La presse affirme que la Turquie n'est pas découragée par la perspective de sanctions américaines sur sa poussée pour les missiles S-400 et on croit comprendre pourquoi : si la Turquie veut l'appui de la Russie, de la Syrie, il faudrait qu'elle quitte le nord syrien: le deal paraît bien équitable ou néanmoins tenable. En tout cas, les deux alliés de l'OTAN, les USA et la Turquie ont débattu des risques potentiels posés par l'achat au programme d'armes les plus coûteuses du Pentagone, les chasseurs F-35 construit par Lockheed Martin Corp.

Selon le porte-parole du Pentagone Jonathan Hoffman, la Turquie devrait renoncer aux batteries du S-400 afin de recevoir les avions de combat interarmées F-35. Mais que valent les F-35 face à l'enjeu gazier que représente le gaz est-méditerranéen ? Ce samedi matin, on apprenait le déploiement des unités de drones turcs au nord de Chypre pour veiller sur la sécurité des opérations de forage et d'exploration gazière. 

 

 

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