Un pôle économique composé d'Iran, de Turquie et d'Arabie saoudite

"L’Iran, l’Arabie saoudite et la Turquie se félicitent de la tenue d’une réunion sur l’amélioration de la coopération économique, commerciale et d’investissement", a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian.

Le chef de la diplomatie iranienne a fait ces remarques, le 3 septembre, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue turc, Hakan Fidan, à Téhéran.

Amir-Abdollahian a déclaré avoir eu une conversation constructive avec Fidan sur la mise en œuvre d’un plan global pour améliorer la coopération bilatérale.

Le plan a été convenu précédemment par le président iranien et son homologue turc à Téhéran en juillet.

Les ministres iranien et turc des Affaires étrangères ont convenu qu’il était impératif que les deux pays voisins rétablissent un mécanisme existant pour éliminer les obstacles à une coopération renforcée.

Amir-Abdollahian a déclaré que Téhéran et Ankara cherchaient à augmenter le volume annuel des échanges commerciaux à 30 milliards d’euros. Il a souligné que les routes de transit entre les pays de la région, dont l’Iran et la Turquie, ne sont pas des facteurs de concurrence, mais du renforcement plutôt de la coopération bilatérale.

Soulignant l’importance d’accroître la coopération consulaire entre l’Iran et la Turquie, Amir-Abdollahian a déclaré qu’une réunion d’un comité conjoint sur le transfert des condamnés se tiendrait à Ankara après cinq ans.

Amir-Abdollahian a noté que Téhéran et Ankara ont convenu de renforcer la coopération dans divers secteurs, notamment la science et la technologie, l’industrie, l’énergie, les échanges de professeurs et d’étudiants, le tourisme et le sport.

« Les deux parties s’accordent sur le fait que le développement de zones de libre-échange le long de la frontière et la connexion avec l’Eurasie augmenteraient les échanges commerciaux », a-t-il déclaré.

Les hauts diplomates iranien et turc ont également discuté des problèmes de pénurie d’eau et ont convenu qu’un comité technique conjoint se rendrait prochainement à Téhéran.

Amir-Abdollahian a déclaré que les deux parties ont souligné l’importance de prendre de nouvelles mesures pour prévenir l’islamophobie et le sacrilège du Coran.

« Nous avons souligné que la question palestinienne est une priorité pour les pays musulmans et nous partageons le point de vue selon lequel la présence du régime sioniste dans la région n’a apporté qu’insécurité et instabilité aux pays de la région », a indiqué le ministre iranien des Affaires étrangères.

Il a déclaré que l’Iran et la Turquie saluent les négociations entre l’Arménie et la République d’Azerbaïdjan et « ne toléreront aucun changement géopolitique dans la région ni la fermeture des routes de transit existantes ».

Téhéran et Ankara estiment que la diplomatie est la seule solution aux problèmes qui préoccupent la Turquie et la Syrie, tels que le terrorisme et les réfugiés, a déclaré le ministre iranien.

« L’Iran poursuivra ses efforts pour apaiser les inquiétudes de la Turquie et maintenir l’intégrité territoriale de la Syrie grâce à ses relations amicales avec la Turquie et la Syrie et dans le cadre d’un format quadrilatéral entre la Russie, la Turquie, l’Iran et la Syrie », a-t-il noté.

De son côté, le ministre turc des Affaires étrangères a salué les liens historiques entre la Turquie et l’Iran notant que son pays accueillera dans les prochains jours le président iranien pour la huitième réunion du Haut Conseil des relations stratégiques Iran-Turquie.

« L’Iran et la Turquie jouent des rôles de premier plan dans la région et ont le devoir de promouvoir la paix et la stabilité régionales, a déclaré Fidan.

Il a salué le rétablissement des liens entre l’Iran et l’Arabie saoudite et a déclaré que les relations entre Téhéran et Riyad auraient certainement un impact sur les questions régionales.