Pezeshkian : Sans neutralité, l’adhésion à l’AIEA n’a aucune valeur
Pars Today – Le président de la République islamique d’Iran, en rappelant l’histoire des larges collaborations basées sur des principes entre l’Iran et l’Agence internationale de l’énergie atomique au cours des dernières années, a déclaré que la poursuite de ces coopérations dépendait de la correction des comportements ambivalents concernant le dossier nucléaire iranien.
Le président de la République islamique d’Iran, Massoud Pezeshkian, et le président du Conseil européen, António Costa, ont échangé mercredi soir 9 juillet lors d’un entretien téléphonique sur les derniers développements internationaux, en particulier la guerre d’agression de 12 jours contre l’Iran, ainsi que sur les perspectives des relations entre la République islamique d’Iran (RII) et l’Union européenne (UE).
Lors de cet échange, Pezeshkian a exposé les positions fondamentales du gouvernement de la République islamique d’Iran en faveur d’une interaction constructive et d’un dialogue efficace avec le monde, tout en soulignant l’engagement de Téhéran envers la paix, la stabilité et la sécurité régionales et internationales, notamment dans cette nouvelle phase.
Il a dénoncé les actes criminels du régime sioniste et son rôle destructeur dans la perturbation de la paix et de la sécurité mondiales, en précisant : « Notre pays a été victime d’une agression de la part du régime sioniste et des États-Unis alors qu’il était engagé dans la voie du dialogue et de la négociation. Face à la réponse ferme de la République islamique d’Iran, ils ont été contraints de demander un cessez-le-feu. »
En réponse aux inquiétudes exprimées par le président du Conseil européen concernant l’arrêt de la coopération de l’Iran avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), a réaffirmé l’attachement de la République islamique d’Iran aux principes du dialogue, de la diplomatie, du respect mutuel et du cadre du droit international. Il a également qualifié la récente décision du Parlement iranien de réaction aux comportements partiaux et non professionnels du directeur général de l’Agence.
Pézeshkian a expliqué : « L’Agence perd en crédibilité car elle ne respecte pas la neutralité dans ses rapports, ignorait les attaques évidentes contre les installations nucléaires iraniennes et reste silencieuse face aux violations du droit international. C’est pour ces raisons que le Parlement iranien a adopté cette loi. Bien sûr, l’une des attentes des pays membres d’organismes internationaux tels que l’Agence internationale de l’énergie atomique est de bénéficier de manière équilibrée des soutiens et des avantages liés à cette adhésion ; sinon, être membre ou non de ces institutions perdrait toute valeur et justification. »
Massoud Pezeshkian, en rappelant l’histoire de larges collaborations basées sur des principes entre l’Iran et l’Agence au cours des dernières années, a souligné que la poursuite de ces coopérations dépendait de la correction des comportements ambivalents envers le dossier nucléaire iranien. Il a ajouté que toute nouvelle agression serait confrontée à une réponse encore plus ferme et dissuasive.
Le Président de la RII a par ailleurs remercié le président du Conseil européen pour ses efforts en faveur du renforcement de la diplomatie et d’une interaction constructive, soulignant la volonté de Téhéran d’étendre ses relations et de résoudre les différends avec l’UE par des dialogues constructifs et respectueux.
Lors de cet entretien téléphonique, António Costa a également exprimé le désir de l’UE de trouver des solutions diplomatiques aux questions en cours et de renforcer la coopération avec la République islamique d’Iran. Il a ajouté : « Je suis tout à fait d’accord avec vous sur le fait que les organisations internationales doivent éviter tout double standard. L’UE porte un profond respect à l’histoire, à la civilisation et à la culture du peuple iranien, et est pleinement disposée à engager un dialogue et une coopération. »
Le président du Conseil européen, exprimant ses sincères condoléances à l’occasion de la mort de plusieurs compatriotes iraniens lors des récentes attaques du régime sioniste, a affirmé que l’UE condamnait également les violations des droits de l’homme commises par Israël à Gaza et qu’elle insistait sur la nécessité de mettre fin à la guerre, d’envoyer une aide humanitaire et de soutenir efficacement le peuple palestinien.
