Le "Iskandar" stoppera le "Sultan"?
Ces Bayraktar que le Sultan "Erdogan" a envoyé dans le ciel de l'est de l'Ukraine, à Donbass, "libérer" la Crimée et ce, aux côtés des terroristes qaidistes et takfiristes qu'il transite depuis Idlib vers l'est de l'Ukraine, il va sans dire que la Russie ne leur laisserait aucune chance.
En octobre, si l'occasion a été offerte à Erdogan pour tromper le monde entier par les vrai-faux exploits des Bayraktar à qui la presse occidentale est allé jusqu'à attribuer le surnom de tueur de Pantsir, c'était parce que la Russie croyait encore possible qu'Ankara en finisse avec ses acrobaties et qu'il se mette une fois pour toute par faire le franc jeu.
Le coup a été dur, la Turquie ayant pu depuis la fin de la guerre dans le Haut Karabakh décrocher plusieurs milliards de dollars de contrats de vente de drone à l'Ukraine justement. Mais à jouer trop le malin, Erdogan risque de beaucoup perdre puisque la Russie pourrait bien passer à l'étape supérieur surtout qu'Ankara semble vouloir en faire autant. L'apparition du gourou terroriste al Julani, et sa réhabilitation médiatique par les Américains laquelle s'ajoute à cette tentative d'attaque terroriste vendredi en Crimée pourrait in fine forcer le Kremlin à abandonner les considérations politiciennes pour punir Ankara.
Fin février début mars, Jarablus, al Bab et d'autres localités proches des frontières avec la Turquie ont été le théâtre d'un vrai apocalypse. Des missiles pluritonne tactqiue Iskandar et Tochka partaient par intermittence dans toutes les directions, tirés depuis Hmeimim et s'abattaient sur des réseaux entiers de contrebande de pétrole que la Turquie et les Etats Unis ont érigés en 10 ans d'occupation et qui en ces temps de sanctions anti syrienne, servent à détourner quelques 30 millions de pétrodollars syriens vers l'Occident. La Turquie ne saurait résister si les missiles Iskandar et Toshka se mettaient à frapper non pas seulement les usines de contrebande mais encore ses zones frontalières. Après tout, la Crimée fait partie de la Russie et vouloir faire infiltrer Al Nosra en Russie et ce, en tapant sur le file tartare n'est pas une exaction à laisser Moscou indifférent. mais il y a aussi d'autres terrains à explorer.
Sinjar en Irak, soit cette localité stratégique et maillon de connexion entre l'Irak et le nord de la Syrie qu'Erdogan convoite et dont le contrôle pourrait lui offrir un Idlib bis dans le triangle frontalier entre l'Irak, la Syrie et la Turquie, et bien ce Sinjar pourrait aussi avoir des intérêts pour la Russie qui à l'heure qu'il est devrait mordre ses doigts de ne pas avoir laissé l'armée syrienne et la Résistance en finir avec Idlib en 2020. Ce n'est pas sans raison que les Russes ont invité cette semaine le commandant en chef des Hachd al Chaabi à Moscou et qu'ils demandent au Hezbollah d'avoir un bureau à Moscou. Pour s'être combattu pendant 10 ans en Syrie, Moscou sait désormais sur quels alliés compter pour contrer l'axe US/OTAN/Israël... A Idlib tout comme à Sinjar, de mauvaises surprises attendent le Sultan.