Astana: les pays garants s'engagent envers la souveraineté syrienne

La capitale kazakhe, Astana, a accueilli les 20 et 21 juin une réunion quadripartite au niveau des vice-ministres des Affaires étrangères de la Russie, de la Syrie, de la Turquie et de l'Iran sur la normalisation des relations entre Damas et Ankara .

Lors d’une conférence de presse à l’issue de la 20e réunion internationale du processus d’Astana, l’envoyé spécial du président russe pour les affaires syriennes a déclaré, mercredi 21 juin, que ce cycle des pourparlers d’Astana avait été couronné de succès et se poursuivrait.

Déclarant que le processus d’Astana sur la Syrie a montré sa viabilité, Alexander Lavrentyev a remercié les autorités kazakhes d’avoir accueilli 18 des 20 cycles de pourparlers sur la Syrie pendant plus de 6 ans avant de noter que la prochaine réunion sur la Syrie se tiendrait au second semestre 2023.

Le communiqué final de la 20e réunion internationale du processus d’Astana affirme que les États garants renouvellent leur ferme engagement envers la souveraineté, l’indépendance, l’unité et l’intégrité territoriale de la Syrie en mettant l’accent sur les points nécessaires pour résoudre la crise syrienne :

-Le communiqué a mis l’accent sur l’importance de la coordination entre les ministères de la défense des quatre pays que sont la Syrie, la Russie, l’Iran et la Turquie et la poursuite des efforts actifs dans ce sens fondés sur la bonne volonté et le bon voisinage afin de lutter contre le terrorisme.

-Les États garants ont souligné la création de conditions propices visant au retour en toute sécurité de tous les réfugiés syriens et des personnes déplacées vers leurs lieux de résidence en Syrie ainsi que la mise en œuvre du processus politique et la garantie de l’acheminement sans entrave de l’aide humanitaire dans toute la Syrie.

-Les parties « ont souligné la nécessité de mettre pleinement en œuvre tous les accords liés au nord de la Syrie » et ont rejeté « les initiatives d’autonomie illégitimes dans le nord-est de la Syrie ».

Le communiqué conjoint a également rejeté toutes les tentatives de création de « nouvelles réalités sur le terrain », y compris les « initiatives d'autonomie illégitimes » sous prétexte de lutter contre le terrorisme et a réaffirmé la détermination des parties à affronter les « agendas séparatistes ». » qui vise à menacer la sécurité nationale des pays voisins.

-Le communiqué a une fois de plus dénoncé le pillage du pétrole syrien par l'occupation américaine et a condamné les attaques continues d'« Israël » sur le territoire syrien, qui violent le droit international et la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Syrie.

-S'opposant à toutes les sanctions unilatérales contre la Syrie qui violent les lois internationales, le droit international et humanitaire et la Charte des Nations unies, le communiqué a souligné que la solution à la crise syrienne devrait passer par le processus politique et non militaire , avec la participation des Syriens et l'aide des Nations unies.

-Les participants à la 20e réunion  d'Astana, ont justifié leur préoccupation profonde face à la situation humanitaire en Syrie à la suite du tremblement de terre dévastateur, ont appelé la communauté internationale, les Nations unies et les agences humanitaires à fournir des infrastructures de base pour l'eau, l'électricité, la santé, l'éducation, les écoles et les hôpitaux. 

-Les parties ont exprimé leur détermination à travailler ensemble pour combattre le terrorisme « sous toutes ses formes, ainsi qu'à s'opposer aux « agendas séparatistes » qui visent à saper la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Syrie et à menacer la sécurité nationale des pays voisins, ajoute le communiqué.